Le CPR, parti de Moncef Marzouki accentue les pressions pour obtenir le portefeuille des affaires étrangères, poste dont il pense tirer le meilleur parti dans sa campagne électorale pour les présidentielles.
Dans le même temps, les justifications invoquées pour limoger le gendre de Rached Ghannopuchi, Rafik Abdessalem, pourraient être étayées par l’unanimité qui s’est faite concernant la faiblesse de la diplomatie tunisienne sous Rafik Abdessalem qui , selon certaines fuites, ne bénéficie pas d’un fort soutien de la part du chef du gouvernement , Hamadi Jbali, d’après ce que rapporte Al Maghreb qui rappelle que de nombreux militants d’Ennahdha étaient contre la nomination de Rafik Abdessalem aux Affaires étrangères en raison de son alliance avec Rached Ghannouchi.
Telle qu’elle se présente, la réalité actuelle autorise que le mouvement Ennahdha sacrifie Rafik Abdessalem, pour restaurer la troïka, et arrêter net la « rébellion » du CPR qui menace de jouer des cartes pouvant perturber les calculs du parti islamiste. Et puis, le limogeage de l’actuel ministre des Affaires étrangères pourrait être un atout politique et médiatique présentant Ennahdha comme un parti qui privilégie la compétence par rapport au népotisme.