Rompant le silence qu’il observait depuis des semaines, Béji Caïd Essebsi, ex-premier ministre, et fondateur du parti « Appel de Tunisie », a accusé, dans une interview à Assarih, Ennahdha de vouloir pulvériser les acquis modernistes et progressistes réalisés par le peuple tunisien, 50 ans durant.
« Les islamistes d’Ennahdha rêvent d’un contre-projet pour la Tunisie, avec des hommes portant le qamis , la calotte et la barbe, et la femme le niqab », a-t-il dit ajoutant que l’islam est le bien de tous et nul n’est autorisé à en avoir le monopole ou en être le porte-parole , ni exercer sa tutelle sur les gens , à l’instar des prêtres qui mettent sous leur coupe les comportements des gens par la démagogie et l’imposture ».
« Nous leur disons : nous ne voulons pas de prêtres pour guider et gouverner notre comportement », a-t-il asséné.
L’ex-premier ministre a, d’autre part, souligné que la troïka est un choix erroné, car elle a été bâtie sur une alliance électorale, et regroupe des composantes hétéroclites et idéologiquement antinomiques. Dès lors, l’implosion de la troïka est dans l’ordre des choses car sa compostion n’est pas naturelle