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Tunisie : Le ministère du Commerce protège-t-il assez ses agents du contrôle économique ?

Le contrôle économique est une lourde responsabilité pour les professionnels à l’enseigne de laquelle  ils s’emploient à  maîtriser les prix et lutter contre toute forme de dépassement. Un métier qui  est menacé et même  paralysé  du fait des agressions répétées commises contre les agents.

L’agression qu’elle  soit physique ou verbale, est un phénomène nouveau et qui ne cesse d’inquiéter  les différents acteurs  placés dans l’incapacité et parfois l’impossibilité  de conduire leurs missions en absence de la sécurité nécessaire.
Cette situation a amené les agents de contrôle économique à protester de plus en plus contre ces actes illégaux les visant. Ils ont appelé, en fait, les intervenants à assurer l’accompagnement sécuritaire. Certains se sont plaints du comportement des contrevenants qui utilisent, parfois, la violence verbale pouvant dégénérer en agression physique.
Pour remédier à cette situation et mettre fin à ce genre de pratiques, le ministère du Commerce, tout  en dénonçant les agressions répétées, a rappelé les sanctions pénales encourues par quiconque qui  se rend coupable d’outrage à un fonctionnaire public ou assimilé dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions (un an d’emprisonnement et une amende pouvant atteindre 5 mille dinars, article 55 bis de la loi 91/64).
La peine de prison peut aller jusqu’à cinq ans (articles 125 et 127 du code pénal). Profitant cette occasion, le ministère de tutelle a appelé la société civile et les citoyens à soutenir l’action des agents du contrôle économique, surtout dans cette conjoncture délicate qui nécessite une présence permanente des équipes de contrôle dans tous les circuits de distribution pour y faire face.
Les infractions économiques en chiffres !
Pour le mois saint, plusieurs équipes de contrôle économique ont été mobilisées dans le Grand Tunis. Ces équipes sont chargées de contrôler l’affichage des prix, l’hygiène et la qualité de la marchandise outre les dépassements commis par les propriétaires des boulangeries, des laboratoires et des restaurants en matière d’usage de produits subventionnés.
Selon les données disponibles auprès  du ministère du Commerce, durant les six premiers jours du mois de Ramadan, environ 1560 infractions économiques ont été relevées. Ces infractions concernent le non-affichage des prix (29%) l’augmentation des prix (29% dont 64% dans le secteur avicole), l’absence de facturation (14%) et la confiscation des bascules non conformes (14%).
204 est le nombre de plaintes enregistrées à travers le numéro vert (80 100 191) dont 176 concernent l’augmentation des prix, 34 les légumes et fruits, 25 les produits avicoles et 8 les produits alimentaires.
Pour rappel, 119 équipes de contrôle ont été mises en place sur tout le territoire dont 18 équipes en charge du contrôle du marché de gros, 88 pour les marchés de détail, 6 autres sur les routes ainsi que 7 pour le contrôle sectoriel.
Nadia Ben Tamansourt

 

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