AccueilLa UNETunisie : Le premier vrai projet industriel d’après la Révolution, sera à...

Tunisie : Le premier vrai projet industriel d’après la Révolution, sera à Sousse.

Plus heureux que le gouverneur du Sousse, on ne trouverait certainement pas, ce vendredi 2 mars. Mohamed Faouzi Jaoui  venait d’assister à une Constituante bien particulière et il n’en était pas peu fier. Une dizaine d’hommes d’affaires et de financiers étaient, ce jour-là, réunis autour du patron de la Sotudis pour l’assemblée générale  constitutive de la société, une nouvelle dans le chapelet de cet homme d’affaires tunisien de la ville de Kalaa Kébira, du Sahel tunisien.

Le groupe n’est pas des moindres en Tunisie, bien qu’il ait été assez paralysé par l’ancien régime.

Le groupe Zouari qui fait travailler 600 personnes,  opère dans le bâtiment, la construction et l’industrie. Fondé en 1984 par Hafedh Zouari, à partir d’une société de distribution de pièces de rechange, il se diversifie dans le secteur de l’industrie, le bâtiment, les télécommunications et l’immobilier. Ce groupe inclut les sociétés Bomar, spécialisée dans les tuiles monocouche, Ets Zouari et Cie pour la vente de pièces de rechange pour des tracteurs, la Concorde Immobilière et Promed créé en 1994, Shams Télécommunication qui distribue ,depuis 2006, les téléphones portables de marqué Hyundai, la société Maghreb, la Société de Transport (SMTT) qui est un fournisseur important de transport de carburant en Tunisie avec 35 % du marché tunisien, et finalement la société de distribution tunisienne (Sotudis). Le groupe annonce un chiffre d’affaires de 76,250 MDT et un résultat net de 5,475 MDT pour 2011.

Medicars pour le montage des bus et des camionnettes.

La nouvelle société du groupe Zouari, Medicars, sera une SA d’un capital de 12 MDT. Dans ce capital, on retrouve l’industriel Abdelaziz Essassi qui détiendra 10 %, de concert avec sa compagnie d’assurance Maghrébia. Mais aussi, Mokhtar Chniti, un ancien de la Stia (Société tunisienne des industries automobiles) avec 5 % du capital. Medicars sera aussi épaulée par le secteur financier, notamment la Banque de Tunisie avec 15 %, la Sicar de l’ATB «ATD» avec 6,66 % et la compagnie de leasing CIL avec 15 %. A côté de ces soutiens industriel et financier, il s’était aussi entouré du soutien de deux autres hommes d’affaires dont Taoufik Ben Saad connu, à Sousse, et Ezzeddine Rhouma connu à Gabès. Directement et indirectement, Hafedh Zouari restera le maître à bord. Avec 36 % du capital, il est déjà président du Conseil de la Medicars qui sera dirigée par Mustapha Htira qui a longtemps roulé sa bosse dans le secteur des voitures.

La nouvelle Medicars aura, pour activité principale, le montage de bus, de camions et de camionnettes, une activité jusque-là entre les seules mains de la Stia, privatisée depuis quelques années. Nouvelle, Medicars apportera aussi du nouveau en la matière. Elle sera, en effet, la première unité de montage de véhicules, essentiellement indiens, et plus précisément Mahindra pour les camions et camionnettes et certainement le sud Coréen Dawoo, avec lequel la société est déjà en contacts assez avancés, pour les bus. Avec 250 nouveaux employés, l’entreprise table sur une production annuelle de 1850 véhicules et un chiffre d’affaires de 65 MDT en régime de croisière. La nouvelle entreprise, d’un investissement total de 31 MDT, nécessitera le recours au crédit à hauteur de 19 MDT. Le groupe ne souffrant d’aucun impayé, malgré un engagement de 35 MDT, ne devrait pas avoir de problème à les trouver.

Des Pick-up 25 % moins chers et des camions 7,5 % moins chers.

La question se pose pourtant, malgré la taille du groupe et ses capacités financières, du pourquoi d’une telle aventure à l’heure où le marché des utilitaires compte déjà pas moins de  8 marques connues. Dans ce marché des utilitaires, Peugeot avait toujours tenu le haut du pavé (5769 unité en 2010), suivie de Citroën, puis Mitsubishi, Ford, Toyota, Mazda, Iveco et Isuzu qui ferme la marche. Dans le marché des Pick-up 4×4, c’est Mitsu qui tenait le haut du pavé en 201. Pour les Pick-up 4×2, l’importation restait prohibée à cause de l’existence de deux usines de montage, Icar des Mabrouk sur les lieux de l’ex-Stia et IMM du groupe Atrous à Kairouan. A l’image des 4×2, les camions PTCA 3,5 T restent prohibés à l’importation sauf pour les cabines. C’est cette niche des 4×2 que pénètrera la nouvelle société. Pour ses prochaines Pick-up Mahindra, par exemple, et dont le montage devrait être le premier à démarrer, d’ici la fin de l’année, il promet déjà des prix 25 % moins chers par rapport à Mitsubishi. Même baisse attendue par rapport au même concurrent, elle est promise pour les doubles cabines. Un prix moins cher de 7,5 %, est aussi attendu pour les camions Ptac par rapport au concurrent Isuzu.

Pour les bus, les ventes enregistraient, en 2010, une importante hausse, jusqu‘à 563 unité, depuis les 544 de l’année 2006. Il est détenu jusque-là en Tunisie, Icar pour  Volkswagen, Mercedes et Iris-bus de Mercedes, par Man chez Alpha international et Magrimex pour Volvo dans les unités de Farid Abbès si on ne tient pas de SAM de Khaled ben Jomaa qui importe les minibus japonais Temsa.

- Publicité-

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -