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Tunisie : Les IDE sortent de l’ornière et font mieux qu’en 2010

« On est dans une région où le taux d’intégration est le plus mauvais et le plus faible au monde même en comparaison avec les pays de l’Afrique de l’Ouest et quelques pays d’Asie », a indiqué à Africanmanager, Riadh Bettaieb, ministre de l’Investissement et de la Coopération internationale. En effet, dans son étude récente, la Banque africaine de développement (BAD) a révélé que l’intégration maghrébine permettra à la Tunisie de réaliser 2 points de croissance. C’est là le sens de l’appel lancé par le ministre pour un effort supplémentaire en termes d’intégration.

Il a souligné la nécessité de revoir l’aspect structurel et stratégique de l’investissement, appelant, toutefois, à instaurer, avant tout, une visibilité et une définition des secteurs prioritaires et stratégiques. « Il faut avoir une visibilité sur les marchés à cibler », et soulignant que les ministères s’en tiennent à une stratégie de continuité. « Il n’y a pas de changement pour risques », a-t-il ajouté.

Or, la stratégie conçue par le ministère vise à développer davantage les relations de la Tunisie avec ses partenaires traditionnelles et mettre en valeur toutes les relations existantes mais aussi s’ouvrir sur de nouveaux marchés qui peuvent offrir plusieurs opportunités. « Avec une bonne visibilité, on peut attirer davantage d’investisseurs étrangers et locaux capables de juguler le chômage et créer de la richesse notamment dans les zones défavorisées », a-t-il expliqué.

Au sujet des investissements réalisés, le ministre a révélé que, par rapport aux huit premiers de l’année dernière, on est en hausse 2%, ce qui est honorable pour la Tunisie. En effet, selon le ministre, la Tunisie commence à retrouver son rythme de 2010, et ce en dépit d’une phase transitoire délicate par laquelle passe le pays. « On est en train de retrouver le rythme normal de l’économie nationale, mais escomptons davantage. C’est dans cette optique qu’il faut doter la Tunisie de plus de moyens dans l’objectif de disposer d’une administration efficace et capable de réaliser des objectifs plus ambitieux», a-t-il ajouté.

D’ailleurs, à titre d’exemple, le secteur de l’agriculture a réalisé une bonne saison cette année. Les chiffres du secteur touristique s’approchent aussi de ceux de l’année 2010. Selon le ministre, d’ici la fin de l’année en cours, on serait à une baisse de 12% par rapport à 2010. Quant au secteur de l’exportation, il se porte bien.

Côté importations, le ministre a indiqué que le taux est assez élevé et peut impacter la balance commerciale. « C’est pour cela qu’on est en train de réguler nos importations », a assuré le ministre qui a insisté sur le fait d’appuyer les investissements et rationaliser les importations. Selon lui, les banques, pour leur part, devraient privilégier les crédits à l’investissement plutôt que ceux destinés à la consommation.

S’agissant de la mobilisation des crédits extérieurs, le ministre a fait savoir que son département est en train de réaliser les objectifs fixés. « On n’a eu recours qu’à des crédits avec de bonnes conditions et des taux préférentiels », a-t-il expliqué

D’ailleurs, plusieurs projets de crédits vont être signés avant la fin de l’année en cours dont certains portant sur la réhabilitation des quartiers populaires seront finalisés avec l’Union Européenne. La Berd aussi financera 86 projets d’une valeur estimée à 386 millions d’euros. Ces projets sont actuellement en cours d’étude. Avec la JICA, un projet de crédit sectoriel sera aussi signé avec le ministère de l’Enseignement supérieur. La valeur de ce crédit varie de 120 à 150 millions de dinars.

Concernant le programme du ministère en matière de relance économique, Riadh Bettaieb a indiqué qu’un programme de réforme très ambitieux et profond a été élaboré. Il s’agit de permettre à l’administration tunisienne d’être plus efficace, et ce par la facilitation des procédures administratives. Il s’agit aussi de faciliter l’accès à l’information portant sur la réalisation des projets publics, la gestion des marchés publics, le contrôle des finances publiques ou encore la réforme du secteur bancaire. « On veut que notre concurrence soit plus adaptée aux pratiques internationales », a-t-il expliqué.

Le ministère est aussi en train de travailler sur la refonte du code de l’investissement, et ce avec le recours à plusieurs acteurs et d’implication des bureaux de renommée internationale. « On est en train de faire des études de Benchmarking afin de concevoir une synthèse comparative des expériences des différents pays comparables à la Tunisie et qui ont réussi à attirer et promouvoir l’investissement tels que la Maroc, la Turquie, la Malaisie, la Jordanie et peut-être avec Singapour.

Khadija

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