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Tunisie-MENA-USA : « Attendre n’est pas la bonne décision…la meilleure est de réagir »

Quelles opportunités existent entre la région Mena et les Etats Unis ? De quel partenariat doit-on parler ? Quels types de stratégies et de politiques devraient être retenus ? Ce sont les principales questions abordées lors d‘un séminaire tenu, jeudi 10 mai 2012, à l’initiative de la Chambre de commerce tuniso-américaine (TACC) en collaboration avec les 8 chambres américaines du commerce de la région Mena.

A vrai dire, les perspectives des échanges entre les USA et la région MENA semblent très sombres. En ce qui concerne la Tunisie, les exportations vers les Etats-Unis ne représentent que 2,5% de ses exportations globales, soit environ 1200 millions de dinars. Les importations restent relativement faibles et ne représentent que 4,5% des importations globales du pays, soit environ 600 millions de dinars. Les échanges ont principalement concerné les secteurs de l’agroalimentaire (Huile d’olive, dattes) et des services. Environ 84 sociétés américaines employant 14 mille personnes sont installées en Tunisie. La majorité de ces entreprises opèrent dans le secteur des Tics.

William Taylor, Ambassadeur des Etats-unis d’Amérique, coordinateur spécial de l’opération de transition démocratique au Moyen-Orient, a indiqué, dans ce cadre, que Les Etats Unis espèrent l’émergence d’un nouvel esprit de tolérance et une forte participation de la part de la société civile en Tunisie, « Nous nous engageons à aider la Tunisie et répondre à ses demandes spécifiques à court, moyen et à long termes», a ajouté William Taylor en appelant à surmonter certaines difficultés. Le plus difficile, selon lui, a été déjà fait, « Se débarrasser de Ben Ali et de son régime dictatorial est le meilleur succès de la Tunisie », a indiqué William Taylor qui a plaidé pour l’instauration d’un véritable système de contrôle et la garantie d’une stabilité réelle afin de lutter contre la corruption et la malversation.

Attirer et ancrer les investissements étrangers et créer de l’emploi devraient être particulièrement la base du travail du gouvernement. Il est urgent, selon lui, d’améliorer le climat des affaires et prendre des décisions plus fortes et rigoureuses. « Attendre n’est pas la bonne décision…la meilleure est de réagir », a-t-il ajouté.

De son côté, Mustapha Kamel Nabli, gouverneur de la banque Centrale de Tunisie a appelé les investisseurs à être acteurs et non seulement des spectateurs en attente de stabilité. Il est temps, affirme-t-il, d’investir et de soutenir la révolution afin qu’elle honore ses engagements, principalement, en ce qui concerne l’emploi des jeunes diplômés.

Pour Amel Bouchamaoui, présidente de TACC, il est primordial d’améliorer les échanges entre la région Mena et les Etats-Unis qui demeurent en deçà des attentes des uns et des autres. « Il faut profiter de nos relations et ouvrir davantage nos portes », a-t-elle signalé, appelant, par la même occasion, à mettre en place une infrastructure adéquate encourageant les entreprises américaines à s’installer en Tunisie. Elle a appelé également à renforcer le transport aérien et maritime vers et à partir de la Tunisie afin d’éviter les longues distances qui pourraient se traduire par la méfiance des Américains.

Mohamed Bettaineh, président de la chambre du Commerce américaine à la Jordanie a appelé, de son côté, à comprendre ce qui se passe dans la région Mena pour mieux identifier les perspectives de développement et d’investissement. Selon lui, la région Mena souffre de plusieurs lacunes. Le taux des échanges inter-pays n’a pas dépassé les 10%. Plus encore, la capacité d’emploi de cette région reste limitée à environ 25 millions postes d’emploi. Dans ce cadre, Mohamed Bettaineh a indiqué qu’un taux de croissance de 4,8% attendu par la région Mena semble aujourd’hui impossible à cause du fléau du chômage qui ne cesse de s’accroître.

Pour sa part, le secrétaire d’Etat à la coopération internationale, Alaya Bettaieb a appelé de se débarrasser des sit-in dans l’objectif de garantir la stabilité économique, sociale et politique à travers la mise en place des conditions adéquates pour la croissance.

Khadija Taboubi

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