La fragile démocratie de la Tunisie a reçu, lundi, une sévère leçon sur les marchés financiers mondiaux, essuyant une rapide dégradation par l’agence Moody’s quelques jours à peine après le limogeage de sont très respecté gouverneur de la Banque centrale, annonce le journal canadien Globe and Mail.
Moody a affirmé que le départ de Mustapha Kamel Nablii « nuit à la crédibilité de la banque centrale» et «déstabilise davantage les investisseurs déjà nerveux après la révolution de l’année dernier. »
« Nous comprenons le licenciement de M. Nabli comme un moyen pour le gouvernement d’intervenir dans le secteur financier et bancaire et potentiellement compromettre l’indépendance de la banque centrale, qui est essentielle pour la stabilité macro-économique, » indique l’agence de notation dans ses perspectives de crédit.
Moody avertit que certains leaders politiques pourraient être tentés de geler l’activité jusqu’aux prochaines élections prévues en mars 2013, mais l’inaction pendant si longtemps aura des conséquences désastreuses pour une économie qui a besoin de soins attentifs et constants, ajoute Moody’s citée par Globe and mail qui ne fournit cependant aucun détail sur l’étendue de cette dégradation.