AccueilChiffreTunisie : Pourquoi un tourisme de mode?

Tunisie : Pourquoi un tourisme de mode?

Un an après la révolution, la Tunisie continue de faire face à l’épineux problème du chômage. Selon les derniers chiffres de l’Observatoire des Jeunes, le nombre des chômeurs a atteint, fin 2011, la barre de 739 mille, ce qui explique un taux de chômage élevé se situant à 18,9%. Les postes d’emploi sont aussi en baisse significative. 140 mille emplois sont déjà perdus dans le secteur privé.

Des chiffres alarmants pour un pays où le gouvernement actuel n’a pas l’expérience nécessaire pour juguler le chômage. Toutefois, les efforts se développent pour remédier a cette situation. Selon le programme d’action pour 2012, le gouvernement de Jebali compte augmenter et accélérer le rythme de création de nouveaux emplois, particulièrement dans les secteurs à haute employabilité, et ce à travers l’augmentation de l’investissement intérieur et extérieur, public et privé et le recrutement dans la fonction publique. De même, le Gouvernement œuvrera en vue de soutenir les projets de partenariat entre les secteurs public et privé, et la réalisation des grands projets programmés et additionnels, le travail indépendant et la micro finance. Enfin , il y aura la mise à niveau des demandeurs d’emploi dans le cadre d’un dispositif de formation professionnelle ouverte sur les besoins de l’économie et répondant aux exigences des offres d’emplois à l’intérieur comme à l’extérieur.

C’est dans ce cadre que s’inscrit l’organisation du festival mondial des jeunes designers WFYFD à travers le monde qui aura lieu le 8 au 13 Mai 2012 à Médina Hammamet, Tunisie. Première du genre, cette initiative, organisée par l’agence Magictem en collaboration avec la Chambre de commerce et de l’industrie de Tunis (CCIT) et la Fédération nationale de Textile (FENATEX), cible les jeunes designers créateurs des produits de la mode en leur offrant l’opportunité de faire connaître leur créativité en identifiant des projets pour produire des collections et lancer des marques.

Une occasion non seulement pour encourager les industriels de l’habillement, du cuir et de la chaussure, des accessoires et produits de la mode à passer de la sous-traitance aux produits finis mais aussi pour promouvoir le secteur du mode qui emploie plus de 250 mille personnes et pour les produits fabriqués en Tunisie qui bénéficieraient ainsi d’un appui considérable pour conquérir de nouveaux marchés et prendre position sur le segment création et qualité.

 » Il s’agit d’un partenariat qui vient développer des secteurs à forte employabilité en Tunisie et aider à l’émergence des marques à partir de notre pays », précise Khamis Abdelkader, le promoteur de ce festival, qui s’est sacrifié pour lancer cet évènement après des années d’attente et au milieu de l’indifférence des parties concernées pour promouvoir ce genre d’activité.

Dans une déclaration à Africanmanager, Khamis Abdelkader ajoute que le festival mondial des jeunes designers est une opportunité pour promouvoir l’image de la Tunisie à travers le tourisme culturel qui favorise les échanges et les affaires. Une opportunité pour relever les défis du marché du travail par la préservation de l’employabilité en contribuant à appuyer le développement par la stratégie de marque et d’image avec des produits innovants et créer des emplois par de nouveaux projets associant créateurs et investisseurs qui produiront leur propre marque à partir de la Tunisie.

Au programme, un séminaire international sera organisé à l’intention des industriels et des opérateurs du secteur de la mode en partenariat avec le groupe français Carlin International. Un trophée mondial intitulé «Magic Creators» sera lancé. Le comité du festival délivrera, en outre, un diplôme « Fashion Cultural Ambassador» pour honorer les jeunes designers exposants.

 »Traiter le problème au-delà des couleurs politiques »

Ce n’est pas avec le bâton de maréchal qu’on va absorber le problème du chômage. Selon lui, il faut agir et ne pas retarder l’action. Chose qui sera au-delà des couleurs politiques.Des politiciens qui font commerce désormais des slogans politiques qui n’ont pas du sens et qui n’ont pas des effets sur la croissance et l’emploi. Il s’agit tout simplement de personnes qui vendent de la parole.

C’est la raison pour laquelle il faut développer des secteurs stratégiques qui joueront un rôle clé dans la relance de l’activité et aideront le pays à sortir du chaos provoqué par le soulèvement populaire du 14 janvier. . Parmi ces secteurs, on cite également le secteur du textile-habillement qui compte plus de 2000 entreprises et emploie près de 200 mille personnes et qui occupe une place importante dans l’économie tunisienne en tenant le 2ème rang des industries manufacturières grâce à une participation à hauteur de 30% dans la valeur de ses exportations. C’est pourquoi, ce secteur devrait se redéployer pour se maintenir dans un climat en forte concurrence.

Un enjeu de taille pour un pays qui vient de vivre une révolution et qui est en train de se reconstruire et d’entamer la relance dans tous les secteurs, après une crise économique et sociale très difficile. Pour relever ce défi, le gouvernement de Jebali est appelé, d’après Khamis Abdelkader, à se signaler par des solutions créatives en provoquant le choc salutaire qui mobilise les jeunes demandeurs d’emplois  » Au delà des couleurs politiques, les décideurs devraient faciliter les procédures administratives. A cela s’ajoute la création des centres de domiciliation dans chaque gouvernorat ainsi que des business centers pour que les jeunes puissent exprimer leur créativité avec le moins de risque », indique- t-il avant d’ajouter  »Au lieu de donner de l’indemnité d’Amal à titre personnel, j’exige le regroupement de cette indemnité en groupe des compétences sur une idée de projet. »

Wiem Thebti

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