AccueilLa UNETunisie-SNIT : Fin de partie pour les squatters ?

Tunisie-SNIT : Fin de partie pour les squatters ?

Les propriétaires des logements squattés au cours des événements de la révolution sont-ils au bout de leur peines et vont-ils récupérer leurs biens ? Au vu des récentes évolutions liées à ce dossier, les propriétaires légitimes pourraient disposer des 779 logements qui ont été pris d’assaut par autant de familles au moins, à la faveur du climat d’insécurité et des troubles ayant suivi le 14 janvier 2011.

Après l’échec des négociations à l’amiable entre les représentants de la SNIT et les squatters de ces appartements, la société s’est trouvé obligée de porter plainte auprès des tribunaux de première instance dans les gouvernorats de l’Ariana, de Tunis 2 et Ben Arous. Résultat : 4 verdicts ont été rendus en faveur de la SNIT, sommant les occupants d’évacuer les logements dont ils ont pris possession, dans un délai de 20 jours.

Récemment, le premier promoteur immobilier en Tunisie (SNIT) a réussi à faire exécuter le premier verdict relatif à cette affaire. L’exécution lui a permis en fait de récupérer 163 logements, sis à Sidi Houcine dans la localité de Sedjoumi.

Après l’Aïd el fitr, les efforts devront se poursuivre pour l’évacuation d’autres appartements situés dans le village de Nour Jaafar (406 logements) à Raoued, à Fouchana (210 logements). Important de noter que l’exécution de ces jugements se fera par les soins du ministère de tutelle en collaboration avec les gouverneurs, la SNIT, le ministère de l’Industrie ainsi que des représentants de la société civile.

1,5 millions pour la reconstruction des logements endommagés

Cette occupation illégale des appartements qu’elle a construits s’est traduite pour la SNIT par d’énormes pertes et des retards de commercialisation de ces logements. Ces pertes sont estimées à 40 millions de dinars à cause des dégâts occasionnés par les occupants qui ont refusé de quitter les logements qu’ils se sont appropriés en dépit d’un jugement judiciaire décrétant leur évacuation. Des pertes qui coûteront énormément à la SNITt qui se trouve aujourd’hui obligée de consacrer une enveloppe de l’ordre de 1,5 millions de dinars pour la réfection et la reconstruction de ces appartements. En effet, l’opération de reconstruction dans chaque appartement varie entre 7 et 8 mille de dinars, notamment ceux situés dans la localité de Sedjoumi.

Une décision qui semble légitime aussi pour les propriétaires de ces locaux ayant beaucoup souffert de ces opérations de squattage et qui tentent encore de récupérer leurs maisons vu leur situation sociale assez critique avec un salaire qui ne dépasse pas le salaire minimum garanti, soit un salaire mensuel de 350 dinars,

En dépit de son bien-fondé, la décision de l’évacuation de ces logements demeure difficile à appliquer et même compliquée surtout avec un gouvernement qui faisait la sourde oreille. Le gouvernement a préféré, en effet, garder le silence sur un sujet, pourtant, si important, et qui touche plusieurs parties dans une conjoncture marquée par l’effervescence sociale. On se demande, par ailleurs, si le gouvernement Jebali est en mesure de gérer à bon escient les difficultés d’ordre social auxquelles les Tunisiens sont confrontées de même que les mouvements sociaux que connaît le pays dans plusieurs gouvernorats.

Une question à laquelle les autorités sont tenues de répondre, d’autant que la situation ne cesse de se détériorer au sein de la société nationale qu’est la SNIT aux prises avec plusieurs difficultés non seulement liées aux dégâts causés mais aussi à son image auprès de citoyens ayant perdu leur confiance à son égard.

D’après une source du ministère de tutelle, ce genre des difficultés pourrait menacer aussi le démarrage du projet de construction de 1000 appartements qui aura lieu prochainement à Raoued.

Wiem Thebti

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