Une délégation européenne du Comité des libertés civiles a séjourné en Tunisie du 18 au 22 septembre pour recueillir des données de première main sur la coopération en matière de gestion des migrations entre l’UE et les pays de la région. Ses membres ont discuté des priorités politiques connexes avec les représentants du gouvernement tunisien et les membres de l’Assemblée des Représentants du Peuple. Les options pour la migration légale entre l’UE et la Tunisie, y compris la reconnaissance des qualifications, la facilitation des visas et les accords de réadmission, ont également été abordées avec les autorités tunisiennes.
« Le rôle stratégique de la Tunisie doit être souligné ainsi que les nouveaux défis auxquels le pays est confronté. La Tunisie doit commencer à se considérer comme une terre d’immigration et à adapter son appareil législatif en conséquence, notamment par l’adoption d’une loi sur l’asile, une loi contre le racisme et la suppression des pénalités pour les séjours irréguliers qui entravent même les migrants qui souhaitent retourner chez eux. D’autre part, la libéralisation des visas et la reconnaissance des diplômes par l’UE devraient devenir une réalité », déclare Marie-Christine Vergiat (GUE / NGL , FR), qui a également dirigé la délégation.
Les changements dans la réalité de la réalité migratoire tunisienne sont constitutifs de lacunes dans la loi actuelle sur les migrations, ont déclaré aux membres de la délégation, des migrants et les représentants des projets financés par l’UE aux fins de leur aide. Alors que la Tunisie passe d’un pays d’émigration à l’immigration, sa société civile active devrait être impliquée dans l’élaboration d’un nouveau cadre juridique sur les migrations, afin de mettre en place davantage de politiques migratoires axées sur les droits de l’homme, ont souligné les députés européens.
