AccueilLa UNETunisie : Yadh Ben Achour ne convainc pas les patrons !

Tunisie : Yadh Ben Achour ne convainc pas les patrons !

Après une introduction trop longue que certains ont ressentie comme fastidieuse, ayant duré  une heure et demie environ, Yadh Ben Achour, le président de la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique, a saisi l’opportunité de la  rencontre organisée, mardi, au siège de l’UTICA,  pour fournir des éclaircissements sur les prérogatives de la commission supérieure de réforme politique, insistant une nouvelle fois sur son caractère consultatif. Une vocation connue du grand nombre à force d’être précisée et redite et encore davantage chez  la plupart des organes de presse qui ont été présents, pour l’occurrence, et essentiellement pour repérer un nouveau développement en ce qui concerne le report des élections, sujet qui continue de faire souler beaucoup d’encre et de salive. Peine perdue, le choix définitif n’est pas encore fixé qu’il s’agisse du 24 juillet, du  16 octobre ou encore d’une tierce date.

L’orateur mis à contribution cette  rencontre avec  un parterre d’hommes d’affaires pour traiter  quelques dossiers, et surtout pour rappeler le rôle dévolu à cette instance afin qu’elle puisse contribuer aux cotés du gouvernement transitoire et à la réalisation du consensus unanimement recherché, et ce malgré les multiples problèmes rencontrés depuis sa date de création en mars 2011.

Concernant la primordiale question du report de la date des élections, le professeur Yadh Ben Achour a précisé que l’opération électorale devra être entourée de toutes les garanties nécessaires pour assurer sa totale réussite, reconnaissant l’existence d’ un problème de recrutement et de formation du personnel nécessaire. « On a besoin de 40000 personnes qualifiés pour les 8000 bureaux de vote. Or, ceci est impossible actuellement ».

Il s’agit aussi d’identifier et d’aménager les centres d’inscription tout en préparant des programmes de formation destinés aux cadres qui seront chargés de la supervision de l’opération électorale outre l’élaboration et la mise en œuvre des campagnes d’information et de sensibilisation pour le démarrage de l’opération électorale. « Je pense que c’est une étape qui nécessite l’exploitation de tous les potentiels existants dans le pays pour assurer une opération électorale bien organisée, crédible et transparente. Chose qui faisait totalement défaut dans le passé ».

Dans cette phase transitoire, Yadh Ben Achour a appelé le peuple tunisien à mettre la main dans la main afin de surmonter les difficultés et à arriver à bon port. « La transition démocratique doit se poursuivre dans le calme et la sérénité. Cela nécessite l’implication de la société civile, acteur majeur pour réaliser cet objectif », a-t-il affirmé.

Selon lui, la consolidation du rôle des organisations et des associations demeure un choix stratégique dans cette mission. Malgré la fragilité du dossier des élections, l’assistance était plutôt dans l’attente d’un surcroît d’explications et de précisions sur la date finale du scrutin. Toutefois, le professeur et le président de cette haute instance s’est contenté de citations et de  rappels, ce qui était loin des attentes et des impératifs de la situation actuelle qui appelle une réaction rapide pour convaincre le  peuple et le rassurer sur son destin assailli d’incertitudes .

Cela amène à poser plusieurs questions : Avons-nous perdu du temps avec le « Comité de réalisation des objectifs de la révolution » ? Quel rôle pourrait jouer cette instance actuellement ? Est-elle capable de fournir des réponses claires et de « nous convaincre surtout que nous traversons aujourd’hui une profonde crise de confiance sur plusieurs plans » ?

Wiem Thebti

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