L’Afrique est encore loin de la Chine ou de l’Inde, mais elle poursuit sa progression. C’est l’un des messages de la Banque africaine de développement (BAD) qui a présenté à Addis-Abeba, son rapport sur les perspectives économiques du continent pour 2019.
De 3,5% en 2018, la croissance devrait monter à 4% cette année. L’Afrique de l’Est continue de mener la danse avec près de six points de progression du PIB, devant l’Afrique du Nord, l’Afrique de l’Ouest, Centrale et, enfin, l’Afrique australe, pénalisée par les difficultés de l’Afrique du Sud. Du côté de la BAD on se veut plutôt positif.
Le continent bénéficie d’une croissance plus importante que les autres marchés émergents et économies en développement, souligne la BAD qui juge cette croissance de meilleure « qualité ». Ses fruits sont davantage utilisés pour réinvestir et pour améliorer les exportations. Et cette amélioration de la situation économique globale a permis à beaucoup de pays de prendre de l’assurance, jusqu’à emprunter de l’argent sur les marchés financiers. Le point noir, c’est que la dette globale a donc grossi selon les experts : 34% du PIB africain il y a dix ans, 58% aujourd’hui.