Les dirigeants de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) se sont réunis pour discuter du conflit qui déstabilise la région des Grands Lacs.
Les ministres des gouvernements, les chefs d’État des 16 nations de la SADC et des 8 États membres de l’EAC, sont ici pour discuter de la crise dans l’est de la RDC. La Tanzanie et la RDC sont les seuls pays membres des deux blocs régionaux.
Cette réunion à Dar es Salaam vise à compléter, plutôt qu’à dupliquer, les processus de paix de Luanda et de Nairobi, qui sont dans l’impasse et qui ont eu du mal à progresser ces dernières années. L’un des principaux objectifs est de favoriser le dialogue et la confiance entre le président de la RDC, Félix Tshisekedi, et le président du Rwanda, Paul Kagame, car certains considèrent qu’une communication directe entre eux est essentielle pour résoudre la crise, rapporte AfricaNews.
Le groupe des rebelles du M23, qui avance vers Bukavu après avoir pris le contrôle de Goma la semaine dernière, est notablement absent des pourparlers. Avant le sommet, le président de la SADC, Emmerson Mnangagwa, a souligné qu’il serait essentiel de faire participer le M23 aux discussions pour obtenir des résultats tangibles.
Selon les Nations Unies, la prise de Goma, menée par les forces du M23 avec le soutien présumé du Rwanda, a fait 3 000 morts et déplacé plus d’un million de personnes. Le Rwanda a réfuté à plusieurs reprises les allégations de présence de ses soldats en RDC.
Les dégâts causés aux infrastructures ont aggravé la situation, laissant des milliers de personnes dans un besoin urgent d’aide humanitaire. Reste à savoir si ce sommet débouchera sur des efforts d’aide significatifs et sur une résolution durable du conflit.