AccueilLa UNEUne présidentielle et des législatives sous l’œil de l’UE et des Américains

Une présidentielle et des législatives sous l’œil de l’UE et des Américains

Parce qu’elles ont lieu dans un pays considéré de l’avis unanime comme le berceau du Printemps, l’élection présidentielle et celles législatives dont les processus commencent en septembre, vont être placées sous supervision internationale. Déjà, l’’Institut républicain international (IRI) et le National Democratic Institute (NDI) viennent d’annoncer une mission conjointe d’observation électorale (MOE).

Il s’agit du quatrième cycle d’élections en Tunisie depuis la révolution de 2011. Elles se dérouleront dans un contexte d’inquiétude croissante des citoyens face à la situation économique et de déception vis-à-vis de leurs dirigeants politiques. Des sondages à répétition ont révélé un taux de chômage élevé, en particulier chez les jeunes et dans les régions sous-développées de l’intérieur du pays, et la hausse de l’inflation attise le ressentiment à l’égard du gouvernement pour son incapacité d’améliorer la vie des Tunisiens ordinaires. Malgré leurs frustrations à l’égard du système, sept millions de Tunisiens – le nombre le plus élevé de l’histoire de la Tunisie – sont inscrits sur les listes électorales et les sondages d’opinion menés par le NDI et l’IRI indiquent que beaucoup ont l’intention d’exercer leur droit de vote lors des prochaines élections.

« Les prochaines élections présidentielles et législatives seront un test crucial, non seulement pour la démocratie en Tunisie, mais aussi pour la réforme démocratique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord « , a déclaré le président de l’IRI, Dr Daniel Twining. « La Tunisie a été le seul pays à émerger comme une véritable démocratie après le Printemps arabe et le pays est, depuis lors, sur la voie de la démocratie. Cependant, ses citoyens sont frustrés par la stagnation économique du pays et la lenteur de la mise en œuvre des réformes. Tous les regards seront tournés vers cette démocratie émergente au cours de ces élections et son issue aura des conséquences profondes bien au-delà des frontières de la Tunisie », a-t-il dit.

« Les citoyens tunisiens pourront choisir parmi un large éventail de candidats pour la course présidentielle du 15 septembre et les élections législatives du 6 octobre « , a souligné, pour sa part-, Les Campbell, associé principal et directeur des programmes du NDI au Moyen Orient et en Afrique du Nord. « Un transfert pacifique et démocratique du pouvoir enverra un puissant message d’espoir aux voisins immédiats de la Tunisie et rappellera la demande constante de changement dans la région.

Des équipes bien étoffées

En plus d’une équipe d’experts et d’analystes basée à Tunis, huit observateurs à long terme ont été déployés dans tout le pays où ils rencontreront les autorités électorales et gouvernementales locales, des représentants des partis et des médias, des observateurs électoraux nationaux et d’autres parties prenantes pour évaluer l’environnement électoral. Avant le jour du scrutin, une délégation de haut niveau d’observateurs à court terme (OCT) se rendra dans les bureaux de vote à travers le pays pour l’ouverture, le vote, la fermeture et le dépouillement du scrutin dans les régions désignées. La délégation fera une déclaration préliminaire après chaque élection. La mission sera également prête à envoyer une délégation le jour du scrutin pour un second tour de scrutin présidentiel, si nécessaire. Un rapport final sera publié à l’issue de l’ensemble du processus électoral.

La mission de l’IRI-NDI en Tunisie mènera ses activités conformément à la Déclaration de principes pour l’observation internationale d’élections et au Code de conduite des observateurs électoraux internationaux adoptés par les Nations Unies en 2005 et fondera ses conclusions et recommandations sur la législation tunisienne et les normes internationales pour des élections démocratiques. Ces activités seront menées de manière strictement non partisane et sans interférence dans le processus électoral. La mission restera en contact étroit avec les groupes d’observation nationaux tunisiens et d’autres délégations d’observateurs internationaux tout au long de la période électorale. La délégation d’observation est appuyée par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID).

L’UE en éclaireur

Autre mission d’observation électorale dépêchée en Tunisie, celle de l’Union européenne. Il s’agit d’une équipe-cadre de 10 analystes électoraux, basée à Tunis à partir du 23 août 2019. L’équipe sera rejointe le 02 septembre par 28 observateurs de longue durée qui seront déployés sur l’ensemble du pays et 28 observateurs de court terme renforceront le dispositif lors des différentes journées électorales.

Le mandat de la mission est d’observer et d’analyser l’ensemble du processus électoral afin d’en réaliser une évaluation impartiale, neutre et objective. À l’issue du scrutin, la MOE UE présentera publiquement une déclaration préliminaire exposant ses conclusions préliminaires sur le processus électoral. Un rapport analytique complet sera publié par la suite. Ce rapport inclura notamment des recommandations en vue des prochaines échéances électorales.

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