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Y a-t-il un esprit CPR dans la Tunisie postrévolutionnaire ?

Les derniers développements des hauteurs de Chââmbi n’ont pas dérogé à la règle générale. Ils ont fourni l’occasion pour les esprits malveillants d’avancer des versions qui déconcertent l’opinion publique et déroutent le citoyen.

Lors des affrontements de Rouhia, des voix se sont élevées pour dénoncer un complot contre le colonel martyr, Tahar Ayari .Pendant les événements de Bir Ali Ben Khlifa , les mêmes voix ont parlé de tortures qu’auraient subies les terroristes , à telle enseigne qu’une commission d’enquête fut constituée ipso facto ,et a présenté son rapport dans des délais courts ; et c’était ,d’ailleurs,la seule ,depuis décembre 2011, à avoir parachevé ses travaux. Dans une ambiance où l’opinion publique était en plein émoi, après l’assassinat de Chokri Belaid, Samia Abbou a déclaré que Béji Caïd Essebsi était le commanditaire du meurtre.

Plusieurs analystes mettent en doute la version officielle au sujet de la dernière explosion de Chââmbi, et la mort, par erreur, d’un militaire qui a essuyé des tirs d’amis, avant 48 heures.

Samir Ben Amor ne laisse pas l’occasion passer sans affirmer, dans une émission télé , que ces évènements sont pure comédie, et que les salafistes n’ont rien à voir avec ce qui se passe sur les hauteurs de Chââmbi . Il a conclu son raisonnement en soulignant qu’Abou Iyadh n’a jamais prôné la violence et que Béji Caïd Essebsi qui œuvre à l’exécution d’un agenda contre-révolutionnaire, est plus dangereux qu’Abou Iyadh, celui-ci ayant été qualifié par le député CPR, de modéré et pacifiste.

Il taxe, dans la même foulée, Nidaa Tounes d’organisation terroriste et de « parti Molotov » et le classe, selon une dichotomie qui est la sienne, plus dangereux qu’Ansar Al Charia .

En réaction aux derniers développements, et affichant un sentiment d’amertume que ne semble pas partager son ex-collègue de parti, Samir Ben Amor ,Mohamed Abbou, appelle sur sa page facebook, à des changements à la tête de l’institution militaire et à la nomination d’un nouveau chef d’état-major interarmes . Il assure que nul n’est indispensable dans les institutions de l’Etat et que l’institution militaire ne fait pas exception, d’autant que l’armée tunisienne regorge de compétences. Il invoque le besoin de l’institution militaire d’un nouveau souffle qui mènerait à l’amélioration de son rendement.

Le nouveau responsable, a-t-il recommandé, aura prioritairement à venir à bout du problème de Chââmbi et à se préparer au retour des officiers de l’institution militaire et de ses hommes de troupe à leur vocation originelle, à savoir la défense des frontières de la Nation, a-t-il encore dit.

Il faut noter que les réactions citées émanent de plumes anonymes qui prennent pour cible les institutions publiques , et s’emploient à pulvériser tout effort visant à rétablir l’idée de l’Etat dans l’esprit des citoyens et son autorité dans la société .

Une partie de ces réactions est signée par des responsables qui ont transité ou sont toujours actifs au CPR . Est-ce un hasard ?

Le CPR , par les écarts du discours de ses dirigeants nous émerveille sans cesse de perles inoubliables : Adnan Moncer qui s’en prend au gouvernement Jebali parce qu’il a, selon ses dires , tourné le dos à la révolution ; Tarak Kahlaoui qui vilipende, en direct , les journalistes en pleine avenue Habib Bourguiba , Sihem Badi qui se dégage, dans un meeting organisé par Ennahdha , de son statut de ministre et s’attaque à l’opposition en utilisant des verstes du coran qui visent les mécréants , Hédi Ben Abbas qui est rappelé à l’ordre , en direct dans une émission télé , par l’ancien ministre de la Défense, pour ne citer que ces exemples.

Tous ces écarts et altercations révèlent qu’au-delà des maladresses qu’on retrouve à chaque pas fait ou mot dit par ces responsables , il y a un esprit CPR qui les réunit et les amène à agir et parler de manière spécifique qu’ils soient toujours affiliés à cet illustre parti ou qu’ils l’aient quitté pour d’autres formations , mais ils en gardent les réflexes et le mode de penser. Tous les ingrédients d’un esprit CPR !

Aboussaoud Hmidi

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