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Tunisie : Une infrastructure routière délabrée et rongée par la corruption, selon les députés !

Les députés ont approuvé mardi le crédit de financement du projet de modernisation et de réaménagement routier dans plusieurs gouvernorats du pays.

C’était au cours d’une séance plénière consacrée à ce  projet qui a été a été conclu à Tunis le 18 décembre 2015 entre le gouvernement de la République Tunisienne et la Banque Européenne d’Investissement pour une enveloppe de 150.000.000 euros.

Intervenant au cours de cette séance, la députée du Mouvement démocrate Samia Abou, a déclaré que le crédit accordée par la BEI et relatif à l’amélioration de l’infrastructure, pèsera lourd sur l’économie tunisienne déjà fragilisée et que l’endettement extérieur demeure un grand danger pour l’intérêt public.

Elle a ajouté que la Tunisie possède tous les moyens et qu’elle est capable d’améliorer l’infrastructure  pour peu qu’elle récupère  son argent spolié. «  L’argent qui a été volé, c’est celui  des Tunisiens et c’est honteux de recourir à l’endettement  dans un pays qui n’a pas pu récupérer ses biens volés depuis des années », a-t-elle dit.

De son côté, Adel Abdel Moumen député du Front populaire a souligné que  l’endettement  extérieur ne permet jamais  de résoudre les problèmes de l’infrastructure, car l’endettement est une vraie  menace pour le pays.

Pour sa part, le député Faycel Tebini a affirmé que  le projet portant sur l’amélioration de l’infrastructure et des routes annoncé au profit de 14 gouvernorats  est dénué d’intérêt, accusant si certaines parties de porter atteinte à la souveraineté du pays.

Quant à lui,  Salem Labyadh, du Mouvement du peuple, il  a affirmé que la détérioration de l’état de l’infrastructure dans le pays a un prix pour le citoyen. Il a, dans le même cadre, indiqué que l’état actuel des routes et des autoroutes est catastrophique notamment dans le gouvernorat de Médenine où les habitants souffrent énormément.

Pour sa part, Fatma Mseddi, député du parti Horra, a insisté sur la priorité de l’amélioration des infrastructures routières, dont notamment la modernisation routière à Sfax  qui est, selon ses dires, d’extrême urgence et tout retard engendrera des accidents mortels.

Pour d’autres  députés, les fonds publics sont gaspillés dans la réalisation de routes non conformes aux normes plongeant le pays dans le cercle vicieux de la corruption. Ils se sont interrogés sur les initiatives prises par le ministère de l’Equipement pour présenter les dossiers de corruption à la justice, notant que le plus décevant est que seul l’entrepreneur sert de bouc émissaire, bien que certains d’entre eux ne soient pas innocents et que les différentes parties sont au courant.

Celui qui dénonce la corruption est généralement pris pour cible, ont-ils dit, recommandant la réalisation d’audit dans les ministères et les directions régionales.

Des députés ont recommandé d’établir une liste noire des entrepreneurs corrompus, alors que plusieurs d’entre eux continuent à bénéficier de marchés publics, appelant à ouvrir la voie aux jeunes ingénieurs en chômage, en leur octroyant des marchés pour 3 ou 4ans tout en de effectuant le contrôle nécessaire.

Les députés ont souligné que la création des zones de libre échange dans les régions frontalières nécessite la modernisation de l’infrastructure de manière à faciliter la lutte contre le terrorisme, le transport des élèves et des malades et la réduction des accidents dus à la vétusté des routes.

Ils se sont interrogés sur la mise en œuvre de la loi de partenariat public-privé dans la réalisation des mégaprojets estimant que ce partenariat est de nature à favoriser la réalisation d’un saut qualitatif dans ce domaine.

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