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La violence basée sur le genre dans les transports publics constitue un frein à l’égal accès aux services publics

La violence basée sur le genre dans les transports publics constitue un frein à l’égal accès aux services publics des transports, dans la mesure où le sentiment d’insécurité et de peur qu’elle génère présente un frein à la mobilité des femmes selon, l’universitaire spécialiste en droit, Monia Ben Jemia. La violence de genre est généralement une violence sexuelle, de type harcèlement, et peut consister aussi en viol, attentat à la pudeur, outrage public à la pudeur, menaces ou injures, d’après l’intervenante qui s’exprimait lors d’une table ronde organisée, jeudi à Tunis, à l’initiative du centre de recherches, d’études, de documentation et d’information sur la femme (CREDIF), sur le thème « la violence basée sur le genre dans les moyens de transport ». Ben Jemia a estimé dans son intervention intitulée « la violence de genre dans les transports publics, le cadre juridique », que cette forme de violence est une violation des droits humains, en particulier du droit à la sécurité et de la liberté de circuler garantis par la constitution Tunisienne et les conventions internationales ratifiées par la Tunisie, comme le Pacte International relatif aux droits Civils et Politiques.
Ratifier la convention d’Istumbul, modifier ou ajouter un texte au code pénal incriminant le harcèlement de la rue conformément à la définition donnée par cette convention et envisager ces violences comme une discrimination et une atteinte aux droits humains fondamentaux des femmes et l’intégrer dans une politique globale et multisectorielle de lutte contre les violence et la discrimination à l’égard des femmes, sont les principales recommandations présentées par l’intervenante.
Pour sa part, la responsable de l’observatoire Genre et Egalité des chances OGEC au sein du CREDIF, la sociologue, Sonia Ben jemia a précisé que la justification « sociale » de la violence à l’égard des femmes par leur comportement vestimentaire ou verbal ou en raison de la proximité dans les moyens de transport, favorise l’apparition d’un cadre « légitime » qui s’oppose aux principes des droits de l’Homme et au cadre législatif national ayant trait à cette question. Elle a ajouté que la lutte contre la violence à l’égard des femmes dans les moyens de transport devrait être accompagnée d’une prise en considération des questions du genre dans la planification urbaine.

TAP

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