Confrontée aux abus dans l’administration carcérale et ses connivences avec les groupes de l’islamisme radical qui continue à surpeupler les prisons tunisiennes, la présidente du syndicat des prisons et des institutions de réhabilitation pénitentiaire, Olfa Ayari, s’est ouvertement attaquée aux vrais responsables de la prolifération des terroristes, lors de son intervention, mardi soir, sur le plateau de Ness Nessma.
Selon ses propres aveux, Olfa Ayari a taxé de laxisme les structures administratives chargées des prisons et de la réhabilitation à l’égard des mouvements d’entrée et de sortie des prédicateurs, qui se rendaient régulièrement et sans respecter les règles pénitentiaires, dans les prisons tunisiennes, pour donner des cours religieux et radicaliser les prisonniers de droit commun, causant ainsi des situations dangereuses dans les prisons et centres de détention en Tunisie et une forte pression sur les agents.
« Nous avons constitué des dossiers à charge contenant des informations détaillées sur toutes les infractions des lois carcérales, mais nous n’avons pu trouver aucune partie à qui remettre ce dossier », a-t-elle déploré sans dire davantage sur son contenu.
Dans ce cadre, la présidente du syndicat des prisons et des institutions de réhabilitation pénitentiaire a appelé en direct le chef du gouvernement et le Président de la République à la recevoir pour leur confier des révélations sur le milieu pénitentiaire et leur demander une mise en place d’un « système d’état d’urgence carcérale. »
https://youtu.be/K4q4JkW352w