AccueilLa UNEDes djihadistes recrutés dans la fonction publique et embauchés en tant qu’enseignants

Des djihadistes recrutés dans la fonction publique et embauchés en tant qu’enseignants

Selon des révélations du journal Akher Khabar , parues dans son édition du mardi 12 novembre , des djihadistes qui ne cachent pas leurs convictions , ont été recrutés dans la fonction publique ou embauchés en tant qu’enseignants , malgré les avertissements du ministère de l’Intérieur .

La même source indique que des extrémistes ont été recrutés comme professeurs de l’enseignement secondaire. A Kairouan, Jamel Gh., suspecté d’appartenance à un groupe terroriste, après son recrutement , a été arrêté dernièrement , et des drapeaux du Tawhid (comprendre d’Al-Qaïda )  des livres et des brochures djihadistes ont été saisis dans son domicile . A Bizerte , Anouar K. professeur de l’enseignement secondaire a été arrêté en liaison avec l’assassinat du cadre sécuritaire à Menzel Bourguiba, le 23 octobre 2013 . A Sidi Ali Ben Aoun , Ali B. a été arrêté pour appartenance à Ansar Chariâa , Sami A., professeur d’éducation physique a assuré l’entraînement des djihadistes de Goubellatt . Jalel A. , âgé de 27 ans, impliqué dans une affaire terroriste, a été désigné comme professeur de l’enseignement secondaire à l’Ariana .

Des parents d’élèves ont saisi à plusieurs reprises les directions régionales de l’éducation au sujet des influences exercées par des enseignants djihadistes sur leurs fils , à titre d’exemple, Ridha A. , à Djerba qui ne cesse d’encourager ses élèves à  s’engager dans le djihad .

La même source indique qu’un salafiste djihadiste a été recruté à la Poste et affecté à un bureau de poste à Mahdia, mais il a refusé de rejoindre sa nouvelle fonction , car cet établissement pratique , à ses yeux, l’intérêt (ribâ), et l’argent qu’il fructifie est illicite.

Akher Khabar révèle également qu’un sergent-chef de la Garde nationale (Karim B.) , et un officier principal de la police ont été arrêtés, dernièrement , pour appartenance à un groupe terroriste et qu’ils ont un lien avec les opérations terroristes qui se déroulent dans le pays .

Un inspecteur de police ( Brahim R. ) âgé de 24 ans , a été recruté à la police , bien qu’il ne cache pas son appartenance au djihadisme , et a été arrêté dernièrement . Des bombes de gaz paralysant, des brochures djihadistes, des études publiées par l’organisation internationale de soutien des prisonniers politiques ont également été saisies, lors d’une perquisition, chez lui , en septembre 2013 . Ces études se rapportent à la résistance des détenus à la surveillance administrative, et à l’arbitraire dans les prisons .

La même source a révélé, en date du 1er octobre , que des directives ont été données , depuis juillet 2013 , par des dirigeants salafistes à leurs adeptes pour infiltrer l’armée et la police , leur demandant de se raser la barbe et de porter des habits ordinaires, lors des entretiens de recrutement pour ne pas éveiller les soupçons .

Le journal assure que la hiérarchie militaire a été informée de cette nouvelle orientation des organisations terroristes, ce qui a permis de démasquer 8 nouvelles recrues salafistes .

Le journal a relevé plusieurs défaillances dans le filtrage des jeunes qui veulent faire leur service militaire ou postuler à un poste dans la police nationale , en établissant un parallèle entre les systèmes de contrôle avant et après 14 janvier 2011 . L’hebdomadaire Akher Khabar indique que le contrôle ne s’exerce plus au niveau local (à l’échelle du poste de police ) , mais uniquement au niveau central : les services de l’orientation (Irchad ) et les services spécialisés . Le bulletin n°2 qui indique l’obédience politique du postulant n’est plus à jour, ni ne contient toutes les données qui sont frappées d’obsolescence au niveau des registres, sous l’effet de l’amnistie qui efface les chefs d’inculpation et les mentions politiques qui s’y rapportent. La même source déplore, également, l’absence de contrôle après le recrutement et à l’issue de la formation des recrues, selon les règles précédemment en usage.

Cet état de choses, dû soit au manque de personnel , soit à la gabegie qui prévaut au département de l’Intérieur ou à l’abandon pur et simple des réflexes du métier ,acquis avant le 14 janvier , mais oubliés depuis , a amené à débusquer après coup , 90 salafistes dans les rangs de l’armée et de la police , selon l’hebdomadaire , en date du 1er octobre 2013.

Une partie de ces salafistes démasqués étaient révoqués avant la révolution, mais réintégrés ultérieurement .Un lot a été intégré en application de l’amnistie générale de février 2011, et un troisième s’est glissé dans les rangs des forces de l’ordre et de l’armée à dessein, mais n’a pas été démasqué lors de l’accès à ces deux corps, par manque de contrôle.

Ces dysfonctionnements dans le département de l’Intérieur et l’état d’esprit des cadres moyens, soumis à d’énormes pressions, mettent en lumière les défaillances qui sont le plus souvent exploitées par les salafistes pour s’infiltrer dans les corps sécuritaires afin d’obérer leur efficacité .

Aboussaoud Hmidi

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