AccueilLa UNELa Tunisie espère lever 500 millions de dinars pour les projets d’infrastructure

La Tunisie espère lever 500 millions de dinars pour les projets d’infrastructure

Déterminées à relever les défis posés les politiques de développement régional qui ont montré leurs limites et leurs tares sous le régime autoritaire déchu qui privilégiait les investissements dans le Grand-Tunis et les régions côtières au détriment de celles de l’intérieur, les autorités tunisiennes s’emploient à répondre aux besoins du pays en investissements en établissant une hiérarchie des priorités et en optimisant le rendement des zones intérieures et leur compétitivité aussi bien sur le plan régional que national. L’immobilier, le tourisme et les infrastructures semblent être les secteurs les plus concernés. Dans une Interview accordée à Africanmanager, Ridha Saïdi, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Dossiers économiques a indiqué que la Tunisie espère lever 500 millions de dinars auprès des bailleurs de fonds pour la réalisation des projets routiers dans les zones de l’intérieur. « On est dans l’attente d’une meilleure contribution de la part des bailleurs de fonds », a indiqué Ridha Saïdi.

Ces projets d’infrastructure s’articulent, en effet, autour de la construction d’autoroutes dans les régions d’Enfidha, Kairouan, Gafsa, Kasserine et Sidi Bouzid. C’est un projet très ambitieux qui s’étale sur 350 km. Les études pour ce projet seront achevées dans quelques semaines, ensuite de quoi seront entamées des négociations avec les bailleurs de fonds pour la mobilisation de 500 millions de dinars. L’objectif de ce projet est de drainer d’autres investissements en logistique notamment dans les zones industrielles. Le démarrage des travaux de construction de ces autoroutes est prévu pour les années 2013/2014. Ce projet vise, en outre, à répondre aux besoins des investisseurs en leur apportant des services et des solutions à forte valeur ajoutée. A vrai dire, la mobilisation des investissements demande une écoute personnalisée et attentive de leurs besoins.

Au sujet des investissements arabes, Ridha Saïdi a indiqué qu’ils ne sont pas au niveau des attentes ni des Tunisiens ni des hommes d’affaires arabes, et ce dans la foulée d’un « climat d’affaires fortement gangrené durant l’ère de la dictature en Tunisie », a indiqué le ministre en soulignant que les investissements interarabes dans les secteurs de l’immobilier, du tourisme demeurent très faibles, d’où un appel à encourager les investisseurs arabes dans les créneaux porteurs et les activités ayant des avantages comparatifs tels que les industries mécaniques et électriques ou encore en agriculture.

En ce qui concerne la feuille de route de la Tunisie en matière d’investissement, Ridha Saïdi a appelé à encourager les investisseurs arabes à investir dans l’industrie pharmaceutique. Il s’agit, selon lui, d’un secteur à forte valeur ajoutée. La Tunisie produit environ 45% de ses besoins en médicaments.

Ridha Saïdi a appelé également à investir dans les nouvelles technologies où des avantages préférentiels sont accordés en matière de ressources humaines, de cadres, d’ingénieurs et de techniciens. Pour ce qui est des énergies renouvelables, le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des dossiers économiques a fait savoir que la Tunisie offre déjà des opportunités dans le domaine du solaire et de la transformation de l’énergie solaire en électrique via le voltaïque. Dans ce cadre, des projets innovants qui développent 200 Mégawats pour transporter de l’énergie verte vers l’Europe seront aussi lancés.

Pour ce qui est industrie aéronautique, Ridha Saïdi a indiqué qu’une ligne routière reliant la zone de la Mghira au port de Radés va être construite.

Un code d’investissement adapté à la conjoncture

Concernant le code des investissements qui est en cours de révision, Ridha Saïdi a indiqué que la Tunisie a besoin d’un cadre juridique qui encourage l’investissement, « On va soumettre le projet de loi relatif à sa révision à l’Assemblé constituante pour disposer d’ un code d’investissement plus souple, plus adéquat et plus adapté aux réalités et aux ambitions des Tunisiens. La révision du code va porter principalement sur la simplification des procédures et la réduction des délais dans l’objectif de booster l’investissement et donner un bouffé d’oxygène à certains secteurs porteurs. « On est en train ‘d’élaborer tout un cadre économique légal pour faire de la Tunisie un pôle pour les constructions automobiles et aéronautiques », a-t-il ajouté.

Selon lui, des réformes particulières vont être aussi discutées par le Conseil des ministres qui se tiendra dans 3 jours.

Khadija Taboubi

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