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Le secteur des assurances en Tunisie entre paiement des prestations et financement de l’économie

Pour de nombreuses personnes, quand on leur parle d’assurance, elles ne pensent qu’aux assurances véhicules, aux assurances maladies… Pourtant, une assurance fournit bien d’autres prestations, par exemple lors de la survenance d’un événement incertain et aléatoire, tels que les aléas climatiques ou autres, en échange de la perception d’une cotisation ou prime.

Certes, c’est là l’essentiel de l’activité des assurances. Mais elle ont également un rôle de financement de l’économie à jouer en tant que secteur financier.

À ce sujet, la radio RTCI a invité Lassaâd Zarrouk, PDG de la Star et président de la Fédération Tunisienne des Sociétés d’Assurances (FTUSA) qui regroupe 22 entreprises d’assurances et de réassurances, pour tenter d’expliquer le rôle de ce secteur dans le financement de l’économie nationale.

Rappelons que la semaine dernière, Tunis a abrité une rencontre sur les assurances en Afrique sous la thématique : Assurance, Investissement et Développement.

Est-ce parce que l’Afrique se présente aujourd’hui, comme l’Eldorado pour les Assureurs ?

Lassaâd Zarrouk a répondu que la Fédération tunisienne d’Assurances avec la confédération arabe des assureurs a choisi un thème récurrent, il s’agit de l’Assurance, l’Investissement et le Développement. C’est-à-dire entre Experts et l’ensemble des marchés  africains et arabes, avec la présence de plusieurs étrangers. « On a rassemblé près de 500 personnes, avec 120 étrangers, d’experts venus des quatre coins du monde, essentiellement des pays africains et des pays arabes.  Nous avons discuté du rôle que peuvent jouer les assurances dans la promotion de l’Investissement et le Développement économique. »

Je crois, poursuit-il,  que c’est un sujet d’actualité, parce que les Assurances n’ont pas une belle image auprès des populations parce qu’en Tunisie, près de 50% du marché est accaparé par l’assurance automobile et l’on sait que la confiance est de mise dans notre relation avec notre clientèle.

Le secteur d’assurance est l’un des éléments fondamentaux dans le financement de l’économie tunisienne et contribue à l’effort de l’État pour soutenir le développement du pays. Il y a beaucoup à faire à cet égard.

Il y a beaucoup à faire notamment du côté des assureurs parce que la première responsabilité incombe à nous d’améliorer la qualité des services, d’avoir un rapport qualité/prix qui peut satisfaire notre clientèle parce que le client est dans l’obligation d’acheter, donc il achète et nous, on ne vend pas, de là pratiquement lorsqu’on voit 50% provenant de l’automobile et près de 17% provenant de l’Assurance-groupe, le quasi obligatoire, c’est-à-dire groupe maladie des compagnie d’assurances, des entreprise économiques, on voit bien que plutôt c’est l’obligatoire et le quasi obligatoire qui est développé en Tunisie, ce qui dénote un peu qu’il y a une crise de confiance.

L’image des Assurances en Tunisie aux yeux des assurés est très négative, la confiance n’est pas de mise et les relations sont souvent plus ou moins conflictuelles. Pourquoi ?

Tout à fait, a-t-il acquiescé, les compagnies avaient honoré leurs engagements en dédommageant plus de 80% de ces entreprises qui disposent d’une couverture d’assurance. L’avènement de la révolution nous a permis d’identifier une sous assurance de la plupart des entreprises tunisiennes.

Là, ce qui explique un petit peu que le secteur avec l’autorité de l’autorégulation on a pratiquement fait une grande étude en 2014, avec le recours d’un cabinet international pour voir dans quelle mesure on pourrait développer le secteur des Assurances, satisfaire notre clientèle, et surtout améliorer notre rôle en tant qu’acteurs financiers pour financer l’économie nationale. Pourquoi, parce que in fine, en servant un petit peu nos clients et l’objectif ultime on peut disposer, comme c’est le cas un peu partout dans les pays développés,  de ressources financières importantes qui permettent au secteur des Assurances de jouer pleinement son rôle dans le financement de l’économie.

On parle de développement Assurances, les Assurances ont beaucoup de liquidité, vous les placez c’est normal donc vous allez investir donc vous financez les investissements, vous financez l’emploi, vous financez aussi le budget de l’État. Est-ce que vous ne pensez pas qu’il y a un risque en cas d’une grande catastrophe et que vous devez payer, alors que le marché des bons du trésor est relativement exigu. Vous allez avoir un problème de liquidité pour réaliser vos placements, pour payer les gens, vous ne pensez pas à ce risque ?

La réponse a été clair pour M. Lassaâd Zarrouk. Pas du tout ! insiste-t-il à dire, nous sommes un secteur parmi les plus règlementés dans le secteur financier, parce que on appelle des marges de solvabilité, compte tenu de chaque portefeuille il y a ce qu’on appelle un catalogue de placement prévu par la règlementation en vigueur qui fixe les maxima, les planchers et les plafonds de chaque investissement fait par un assureur. Nous, on mobilise l’épargne publique et on n’a pas le droit de l’utiliser comme des ressources propres. La distinction fondamentale entre les provisions techniques pour faire face aux sinistres à payer qui sont l’argent des assurés et nos ressources propres qui sont les fonds des actionnaires.

Donc il n’y a pas de risque surtout qu’il y a une autorité de régulation indépendante qui veille au grain. C’est le Comité général des Assurances, comme pour le secteur bancaire, la banque centrale

Il a tenu de rassurer les assurés et les bénéficiaires des contrats d’assurance et bien entendu les acteurs financiers.

La question qui se pose autrement, lorsqu’on voit un peu les indicateurs de pénétration des secteurs d’assurance par rapport à ce qui se passe, benchmarking au niveau international, on est loin du compte. Lorsque notre chiffre d’affaires atteint les 1,9% soit moins de 2% de notre PIB alors que la moyenne mondiale c’est 7% , on ne parle pas de pays décideur.

S’agissant de la réforme de l’assurance automobile, le PDG de la Star et président de la FTUSA répond :

En effet, de par ses implications sociales, la branche automobile conditionne à la fois le sort et l’image de marque du secteur des assurances en Tunisie puisqu’elle accapare plus que 45% du chiffre d’affaires global du marché.

C’est dans ce sens que s’est inscrit la réforme de l’assurance automobile qui a porté sur la refonte du système d’indemnisation des victimes des accidents de la circulation en vue d’améliorer le service et de parvenir à rétablir l’équilibre financier de cette branche se basant sur le principe de la responsabilité objective, la barémisation pour les indemnisations des dommages corporels et la mise en place des procédures de transactions amiables.

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