Après le veto américain à une proposition du Conseil de sécurité visant à reconnaître la Palestine comme un État membre des Nations unies, les Palestiniens lancent une initiative novatrice. Ce vendredi, ils prévoient de présenter à l’Assemblée générale des Nations unies une résolution qui leur accorderait des droits similaires à ceux d’un État membre à part entière, y compris le droit de vote. À l’heure actuelle, un projet de résolution circule pour recueillir les réactions des Etats membres, ce qui pourrait conduire à de nouveaux amendements.
Cette demande palestinienne est sans précédent et représente un défi de taille pour Israël. Le ministère israélien des Affaires étrangères s’occupe activement de cette question depuis plusieurs jours, ce qui a suscité des efforts diplomatiques urgents de la part des ambassades israéliennes dans le monde entier. Les responsables israéliens ont fait remarquer que cette initiative s’écarte des procédures habituelles des Nations unies, qui exigent généralement l’approbation du Conseil de sécurité pour l’adhésion d’un État. Les ambassades israéliennes ont été invitées à solliciter l’opposition à cette proposition auprès de divers ministères des affaires étrangères. La résolution de l’Assemblée générale vise à doter les Palestiniens de tous les droits d’un État membre à part entière, à l’exception du titre officiel.
Le projet de résolution affirme : « L’Etat de Palestine est un Etat pacifique tel que défini par les Nations Unies, capable et désireux de respecter les engagements de la Charte des Nations Unies et devrait donc être accepté en tant que membre des Nations Unies. L’Assemblée recommande au Conseil de sécurité de réexaminer cette question de manière positive, afin d’accorder à l’État de Palestine des droits qui garantissent sa participation pleine et effective à l’Assemblée générale, aux diverses réunions internationales organisées sous l’égide des Nations unies et à d’autres organes de l’ONU, sur un pied d’égalité ».
