AccueilLa UNETunisie : Le textile & habillement en quête d’un fil d’Ariane

Tunisie : Le textile & habillement en quête d’un fil d’Ariane

« La Tunisie est un fournisseur, grand en Europe, mais reste encore petit sur le marché local », c’est ce qu’a indiqué à Africanmanager, Belhassen Gherab, Président de la Fédération nationale du Textile, Fenatex, en marge d’un atelier d’information tenu, vendredi, 22 juin à l’Utica, pour présenter les réajustements du programme de mise à niveau pour les sociétés du secteur du textile et habillement. Selon lui, le secteur du textile passe par plusieurs difficultés. Ce secteur a aussi du mal à se positionner par rapport aux besoins des consommateurs. En effet, plus de 80% des marchandises sont importées alors que la Tunisie est « considérée par plusieurs pays comme un grand exportateur », a expliqué Belhassen Gherab en soulignant la nécessité de reconstruire cette industrie tout en mettant en place les dispositifs nécessaires pour encourager les industriels à réinvestir dans le marché local. Toutefois, pour remettre les industriels du textile en route, un environnement propice et un climat d’affaires favorable seront plus que nécessaires.

Le président de la Fenatex a appelé également à élargir la palette des partenaires de la Tunisie dans différents pays, comme ceux de l’Europe du Nord et les Etats Unis et à accélérer, entre autres, le processus de la mise en place d’une zone de libre échange entre la Tunisie et les Etats Unis. Il est à rappeler à cet égard, que pour exporter sur ce pays, la Tunisie doit payer une taxe, contrairement au Maroc et à la Turquie qui exportent sans être assujettis à cette imposition. Dans ce cadre, le président du Fenatex a recommandé de se concentrer sur les accords de libre échange afin de profiter des opportunités offertes sur ce premier marché mondial.

Le président de la Fenatex a fait savoir également que le secteur du textile et habillement souffre d’un handicap qui s’appelle approvisionnement en matières premières, soulignant la nécessité pour le secteur de s’inscrire dans un processus de vraie réactivité. Selon lui, des réflexions ont été déjà engagées déjà pour relancer cette industrie. Il a appelé aussi à trouver les solutions et avancer des propositions concrètes. Durant les cinq premiers mois de l’année en cours, les exportations du secteur textile, habillement ont accusé une baisse de 7 à 8% par rapport au mois de mai 2011

Cette journée d’information a été aussi une occasion pour exposer le programme de mise à niveau et les mécanismes de financement proposés aux industriels du secteur.

Dans ce cadre, Tahar Bellassoued, directeur général du bureau de mise à niveau (BMN) a fait savoir qu’il s’agit de garantir un processus plus transparent des règles de gestion du programme parallèlement au programme de la restructuration financière qui vise à garantir l’équilibre financier des entreprises. Le déblocage de la prime de mise à niveau par exemple est soumis à plusieurs règles.

Il s’agit en d’autres termes de motiver les industriels pour qu’ils adhèrent au programme de mise à niveau. Selon Tahar Bellassoued, le nombre des industriels qui ont adhéré à ce programme demeure encore minime. Seulement 84 entreprises du secteur textile et habillement ont adhéré au PMN, contre 208, en 2011, et 233 entreprises, en 2010. Au total, plus que 2000 entreprises ont déjà rejoint ce programme. Plus encore, environ 70 entreprises s’engagent actuellement dans un processus de diagnostic, contre 90 entreprises, en 2011, et 62, en 2010

Pour ce qui est des mécanismes mis en place, le directeur du BMN a rappelé qu’une ligne de crédit de 25 millions de dinars est déjà mise à la disposition des industriels du secteur. Débloquée depuis l’année 2011, cette première ligne de crédit n’a pas pu être utilisée suite aux événements qui ont suivi le 14 janvier. Le directeur du BMN a indiqué également qu’un fonds de placement à risques a été aussi mis en place. Ce fonds va permettre aux entreprises de se doter des moyens en capitaux nécessaires pour équilibrer leur situation financière. L’objectif est de développer leur savoir-faire et leurs compétences pour passer de la sous-traitance à la cotraitance.

Ces mécanismes viendront en appui au développement du secteur du textile et habillement qui occupe « une place de choix dans le tissu industriel en Tunisie » a indiqué Tahar Bellassoued, en appelant à accorder une importance particulière à ce secteur, et ce à travers la restructuration et la multiplication des efforts notamment de tous les partenaires de ce programme.

Khadija Taboubi

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