AccueilLa UNE«زيد الماء زيد الدقيق» Bouden sur les traces d'Essid, Chahed et Fakhfakh?

«زيد الماء زيد الدقيق» Bouden sur les traces d’Essid, Chahed et Fakhfakh?

On aurait pu croire qu’elle saurait, comme son chef de tout l’Etat, jouer avec les affres de la conjoncture qui l’avait propulsée au fauteuil de La Kasbah, et l’avait mise sous les feux de la rampe de la gestion de tout un Etat. 

On aurait pu croire que Kais Saied lui avait inculqué l’art de la manœuvre pour mieux gagner le temps nécessaire à la mise au point de son programme de sauvetage de l’économie et de son agenda de mobilisation des ressources de ce programme, et qu’elle ne se laissera pas fourvoyer par toute autre considération que celle du sauvetage de l’économie et y imposer, comme Kais Saied, son propre rythme.

On pourrait aussi croire que c’est plutôt le chef de l’Etat lui-même qui lui a donné les instructions et les directives pour signer avec Tabboubi tout ce qu’il voulait, après ce qui s’était passé dimanche dernier dans les rues de Tunis, et le coup de fil entre les deux hommes, qui pourrait vouloir dire un nouveau pacte d’amitié Saïed-Tabboubi.

–          Une CDG qui donne tout, sans calculs financiers, et sans rien dévoiler

On aurait pu la croire plus intelligente qu’au moins les trois derniers en date  de ses prédécesseurs qui ont tout donné à l’UGTT sans jamais arriver à lui arracher même une année de paix sociale sans grèves ni  augmentations de toutes sortes, ou même une production et une productivité qui auraient augmenté et un PIB qui aurait haussé, et qu’elle aurait su tirer les bonnes conclusions de leurs malheureuses expériences avec l’omnipotence centrale syndicale. Il n’en est très manifestement pas le cas.

Sous Béji Caïed Essebssi, Habib Essid et Youssef Chahed avaient presque tout signé pour l’UGTT, alors qu’ils n’avaient pas l’argent pour, jusqu’à alourdir le poids de la masse salariale, les charges du budget et la dette de tout un pays. Tout comme Elyes Fakhfakh, ils n’ont laissé au budget que des chèques à signer ou des engagements à honorer, et l’UGTT ne se prive jamais de tirer sur l’ambulance.

Feu Slim Chaker, alors ministre des Finances sous le gouvernement Chahed, nous racontait qu’au moment de la signature d’une des augmentations salariales, il s’était adressé à Houcine Abassi en souriant jaune pour lui dire qu’il signait pour ce dont il n’avait pas la contrepartie financière. Et le SG de l’UGTT d’alors de lui rétorquer froidement que « c’est votre problème, Monsieur le ministre ». En effet, dès sa première rencontre avec l’ogre syndical, Nejla Bouden acquiesce à toutes les demandes de Noureddine Tabboubi & Co.

–          2 Milliards DT, contre quoi ?

On passera sur le style de communication vieux jeu, tout en caresses dans le sens du poil et en mots mielleux à l’égard de l’omnipotente centrale syndicale tunisienne, laissant ses porte-paroles distiller les détails croustillants à leur gré et à leur rythme. Et cette dernière d’annoncer à ses ouailles 6.000 nouveaux recrutements, dits de régularisation de situation, dans la fonction publique pour lesdits « travailleurs de chantiers ». Cela, sans oublier les nouvelles négociations pour de nouvelles augmentations salariales [ar].   

Sur sa page fb, l’économiste et universitaire Fethi Zouhair Nouri se demandait « pourquoi cacher le coût matériel de l’accord intervenu entre le syndicat UGTT et le gouvernement ? », avant d’ajouter que « j’ai entendu dire, dans une émission radio, que le montant est élevé, et alors que nous vivons une crise financière étouffante, ce montant est estimé à 2 Milliards de dinars … Dans le budget de l’Etat, les investissements publics de l’État n’existent presque pas. Tout le pays et les entreprises travaillent presqu’exclusivement pour payer autant que possible les salaires et le service de la dette. Quant à créer de la richesse, c’est non ».

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