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Sénégal : Le fils de l’ex-président saisit la justice française pour détention arbitraire

Les avocats de Karim Wade, le fils de l’ex-président sénégalais Abdoulaye Wade, ont décidé de déposer une plainte auprès du Tribunal de grande instance de Paris pour détention « arbitraire ». C’est l’ultime recours pour tenter de le faire sortir de prison après le rejet de son appel par la Cour suprême du Sénégal. Pour rappel, il a été condamné à 6 ans par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI).

En faisant valoir sa nationalité française (il la tient de sa mère), Karim a peut-être une chance de recouvrer liberté prochainement, surtout qu’une commission d’experts de l’ONU a conclu à une détention arbitraire pour moult violations des conventions internationales et même de la Constitution sénégalaise. Les travaux des experts de l’ONU pourraient peser devant la justice française, en tout cas beaucoup plus que devant la justice sénégalaise qui a rejeté en bloc ces conclusions.

Fini la résidentielle pour Wade fils ?

Certes cette démarche peut-être salutaire pour le prisonnier le plus célèbre du Sénégal, le seul hic c’est que cela pourrait aussi lui barrer la route de l’élection présidentielle de 2017, alors que c’était le poulain du Parti démocratique sénégalais (PDS), la principale formation de l’opposition et que beaucoup lui prêtaient la capacité de bousculer l’actuel président. En effet l’article 28 de la Constitution du Sénégal du 7 février 2001 dit ceci : « Tout candidat à la Présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise, jouir de ses droits civils et politiques, être âgé de 35 ans au moins le jour du scrutin. Il doit savoir écrire, lire et parler couramment la langue officielle ». Concrètement Karim pourrait quitter l’enfer de la prison de Rebeuss assez rapidement, en tout cas plus rapidement que s’il attendait sagement une grâce présidentielle, qu’il s’est de toute façon refusé à demander. Mais du coup il pourrait définitivement faire une croix sur son avenir politique.

Le plus cocasse dans cette histoire, c’est que c’est son propre père qui avait introduit l’adverbe ‘exclusivement’ dans l’article 28 de la Constitution…

S.L.

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