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« L’apport associatif contribuera à 4% du PIB », estime Mohamed Ali Guiza

Mohamed Ali Guiza, coordinateur régional du  Grand-Tunis de l’ ACMACO,  a déclaré dans une interview à Africanmanager que le recours à une économie solidaire est d’une grande utilité pour  relever les défis de l’emploi et du développement. Ceci passera par une meilleure valorisation du rôle des différentes composantes de la société civile.

Il a par ailleurs indiqué que la mise en place du nouveau projet « RITICEL » jouera un rôle déterminant dans ce processus. Interview :

L’Association Club Mohammed Ali de la Culture Ouvrière (ACMACO) est en train d’élaborer un projet pilote baptisé « RETICEL ». Pouvez-vous nous présenter ce projet ?

Les progrès démocratiques se mesurent aujourd’hui à l’aune de l’importance, de la diversité et du dynamisme de la société civile. En Tunisie, l’effectif des associations de la société ciivile qui ne cesse de croitre ne doit pas occulter les insuffisances dont souffrent la plupart d’entre elles.

Pour vaincre le chômage, accroître le recrutement des jeunes diplômés et réduire les disparités régionales et sociales et l’inégalité entre les hommes et les femmes, les composantes de la société civile se doivent de se faire connaître, de s’organiser et de se moderniser.

C’est la raison pour laquelle le présent projet s’inscrit dans cette optique de dynamisation du tiers-secteur tunisien à travers son impulsion tant sur le plan quantitatif que qualitatif.

Le projet de Renforcement du Tiers- Secteur local RETICEL, est le fruit d’une réflexion engagée par l’Association Club Mohamed Ali de la Culture Ouvrière ACMACO avec son partenaire italien la Fondazione G. Brodolini…

Pouvez-vous nous donner une idée sur les zones ciblés ?

 Le projet RETICEL s’étend sur une période 30 mois couvrant trois zones Il s’agit du Grand-Tunis     (Tunis,  Ben Arous, Ariana,  La Manouba),  Gabès, Sidi Bouzid et Kasserine.

Sur quelle base vous choisissez les régions ?

 Notre choix est effectué sur la base des zones les plus concentrées, c’est-à-dire qu’on a choisi le Grand-Tunis pour la zone du nord, Sidi Bouzid et Kasserine pour la zone du centre et Gabès pour la zone du sud.

Quelle valeur ajoutée pourrait apporter ce genre du projet?                                                     

Le projet se propose d’engager des actions diversifiées et complémentaires, notamment la création d’une plateforme locale regroupant les organisations locales du Tiers-Secteur. Ceci entraînera  par la suite à la mise en place d’une plateforme nationale.

L’adhésion à ces plateformes permettra la prise en charge et la défense de ses préoccupations auprès des autorités locales, l’établissement de liens formalisés entre les membres de la plateforme et les autorités locales. Encore, on aura une visibilité nationale et internationale à travers l’inscription dans un site web dédié aux plateformes tout en bénéficiant d’une assistance dans l’identification de nouveaux projets, dans la recherche de partenariats, dans l’identification des sources de financement, dans la conception de dossiers de financement extérieurs et dans la réalisation d’un business plan.

Outre les plateformes, notre but est d’élaborer une étude socio-économique dans chacune des trois régions précitées et par la suite une étude nationale de manière à mettre en valeur les spécificités de chaque région du pays.

Enfin, on œuvre pour le lancement d’actions de formation ciblées, assurées par des experts nationaux et internationaux   au profit des organisations du tiers-secteur dans les domaines , l’organisation et la  gestion  des associations. A cela s’ajoute l’organisation du dialogue et de la négociation, de l’élaboration de projets, de mise en place de  stratégies locales de développement de l’emploi et de l’inclusion sociale.

 Cette démarche est importante surtout qu’on œuvre pour la signature d’accords entre la plateforme et les autorités locales en vue de créer des emplois. D’ailleurs, de nombreuses autres actions sont programmées dans le but de développer le tissu associatif et pour encadrer les jeunes promoteurs de projets ou demandeurs d’emploi.

Une étape  prometteuse surtout que le projet  « RETICEL » vise à améliorer la contribution de la société civile au PIB passant de 1% actuellement à 3 et 4% durant les cinq prochaines années.

C’est important surtout qu’il permettra certainement de créer de la richesse et surtout des nouveaux postes d’emplois dans les régions citées.

Qu’en est-il du taux d’avancement de ce projet ?

Le projet RETICEL a débuté en juillet dernier et je peux vous assurer qu’on est sur la bonne voie.

Au cours de cette étape, 150 associations présentes dans les régions mentionnées auparavant vont bénéficier d’une formation adaptée à la gestion spécifique des organisations du tiers-secteur.

Et le coût de ce projet ?

Ce projet a bénéficié d’un appui financier de l’Union Européenne à l’effet de mettre en place des structures pérennes de promotion et de modernisation des composantes du tiers secteur.

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