Faire de la Tunisie un lieu privilégié pour la thalassothérapie et une destination pour drainer des curistes des quatre coins du monde demeure le souci majeur de l’Office National du Thermalisme et de l’Hydrothérapie (ONTH).
Pour y parvenir, l’office s’est lancé depuis quelque temps dans la conquête de nouveaux marchés, a confié le premier responsable de l’office à Africanmanager, Rzig Oueslati. Il a souligné la nécessité de ne plus se limiter aux partenaires classiques, mais de s’ouvrir sur les pays du Golfe, l’Asie et l’Afrique, qui pourrait devenir un partenaire privilégié pour la Tunisie.
Cette orientation se confirme de plus en plus, surtout avec l’appel de la Chine à l’expertise tunisienne pour la création de son premier centre thermal. En effet, la Tunisie a été sélectionnée pour encadrer ce projet d’envergure compte tenu de ses capacités et de sa longue expérience dans le domaine.
D’après le responsable, il s’agit d’une belle opportunité pour attirer des investisseurs chinois et s’ouvrir de nouveaux marchés prometteurs.
Plusieurs marchés sont au cœur de cette stratégie, à commencer par le marché suisse où la diplomatie tunisienne multiplie les efforts pour regagner la confiance de ce client qui représente 15% de la cible. C’est aussi le cas pour le marché autrichien, sans oublier le désir de s’attaquer au marché africain. D’ailleurs, 2017 sera l’année d’exécution des programmes étant donné que les acteurs intervenants, à savoir l’UTICA de Sfax et le Cepex, veulent concrétiser cet objectif en s’attaquant à ce marché au gros potentiel.
Sur un ton optimiste, le directeur général de l’Office s’est montré très ambitieux : La Tunisie veut attirer 375.000 curistes d’ici 2020 avec des recettes de l’ordre de 200 Millions de dinars.
Tout est possible pour un pays qui bénéficie d’un ensoleillement exceptionnel tout au long de l’année, des services thalasso de qualité pour drainer plus de touristes à la recherche de bien-être, a assuré le responsable, faisant savoir qu’on parviendra à 100 unités en 2020 en créant 54 nouveaux centres avec en perspective 3 500 emplois additionnels qui seront créés grâce à la mise à niveau du secteur.
Pour une thalasso de pointe
C’est réalisable dans la mesure où la Tunisie a réussi à se placer sur la première marche du podium dans le classement mondial grâce à la normalisation de ses services. Cette action vient renforcer davantage la notoriété de la Tunisie sur le marché international et propulser une industrie touristique qui bat de l’aile. A condition que la qualité des services fournis sur toute la chaine touristique suive, a relevé Rzig Oueslati. Autrement dit, «il est important de s’engager dans une démarche qualité et de consolidation des acquis», a estimé notre interlocuteur, faisant savoir que l’Office national du thermalisme a entrepris une étude approfondie sur le secteur, comportant un état des lieux, ainsi qu’un plan de développement à l’horizon 2020 et un programme de mise à niveau des centres de thalassothérapie, souvent implantés dans des hôtels
Une telle démarche est importante dans la mesure où elle vient promouvoir non seulement les opportunités d’affaires offertes par ce secteur, mais aussi les ambitions du tourisme tunisien. Ce secteur, rappelle-t-on, est en grande difficulté depuis les attentats du Bardo : baisse des recettes, du taux d’occupation (-30%) sans oublier la fermeture de plusieurs hôtels et un important manque à gagner pour plusieurs opérateurs de l’artisanat, dont beaucoup sont condamnés au chômage.
La thalasso s’invite à la Conférence sur l’investissement
Rzig Oueslati a par ailleurs indiqué que les opportunités d’investissement dans le secteur touristique et les nouvelles zones touristiques seront au cœur de la Conférence internationale sur l’investissement, qui se tiendra en Tunisie les 29 et 30 novembre prochain.
Quatre projets d’une valeur de 300 millions seront ainsi présentés lors de cet évènement incontournable qui sera marqué par la présence d’environ 1200 invités représentant différents pays du monde et différents secteurs d’activité sont attendus à cette conférence, dont 150 intervenants.
