Mohamed Salah Ben Aissa était au courant de la décision de sa révocation du poste de ministre de la Justice, selon le conseiller communication de la présidence du gouvernement Dhafer Néji.
Joint jeudi par la TAP, le responsable a indiqué que la question du remplacement du ministre révoqué n’a pas été encore tranchée.
Il a ajouté que « le chef du gouvernement Habib Essid avait reçu Mohamed Salah Ben Aissa pour le remercier pour ses efforts déployés au sein du ministère de la Justice avant d’ordonner la publication d’un communiqué annonçant sa démission ».
Dhafer Néji considère que huit mois de travail est une période assez suffisante pour le chef du gouvernement d’évaluer le rendement de son équipe et de prendre les décisions adéquates, conformément à l’article 92 de la Constitution.
Il a expliqué que les projets de loi, une fois examinés et approuvés en conseils ministériels restreints ou Conseil des ministres, sont sensés être adoptés par tous les ministres. En allusion à la position du ministre de la Justice à propos du projet de loi sur le Conseil supérieur de la magistrature (CSM).
Interrogé sur un possible remaniement ministériel, Dhafer Néji a indiqué que «les dernières déclarations du Chef du gouvernement n’ont ni affirmé, ni écarté cette éventualité à l’heure actuelle».
Le ministre de la Justice, Mohamed Salah Ben Aissa, démis de ses fonctions, mardi dernier, a déclaré que la décision intervient suite à de « profonds désaccords avec le gouvernement » sur la méthode de travail. Il a notamment, parlé de son refus d’assister à la séance inaugurale de la deuxième session parlementaire consacrée au projet de loi sur le CSM.
