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Tunisie-Boat people : L’Europe crie au loup et parle d’une « grave menace pour sa sécurité » !

La soudaine et exponentielle recrudescence de la migration clandestine à partir des côtes tunisiennes vers l’Italie et puis vers d’autres pays européens fait plus que des vagues. Non seulement au regard des drames humains qu’elle cause et des troubles sociaux qu’elle cause mais désormais des appréhensions qu’elle suscite en Europe. Cette explosion du phénomène de boat people version méditerranéenne jusque-là passée sous silence en Europe est en train de prendre un autre relief au point que l’influent journal allemand Die Welt s’est alarmé que la Tunisie soit devenue un « tremplin » pour les immigrants illégaux qui tentent de se rendre en Europe. Et pour ne pas faire dans la demi-mesure, il va jusqu’à décréter que la Tunisie « ce pays à majorité musulmane, déstabilisé dans le sillage du « printemps arabe », est en train de devenir une menace sérieuse pour la sécurité en Europe depuis que son gouvernement encourage ses jeunes islamistes radicalisés ou autrement trublions à émigrer en Europe ».

L’Italie, avec des îles à seulement 70 miles au large du littoral tunisien, est la destination préférée pour les Tunisiens et les migrants d’Afrique du Nord. L’année dernière, plus de 160.000 migrants ont débarqué sur les rivages de la seule Lampedusa, l’île la plus méridionale de l’Italie. En mai 2017, les médias allemands médias citant des documents divulgués par le gouvernement de Berlin, affirmaient que près de 6,6 millions de personnes sont en stand-by dans les pays d’Afrique du Nord, comme la Tunisie, la Libye et le Maroc, pour rallier l’Europe.

Dans les années 1990, de nombreux Tunisiens se sont enrôlés dans les guerres jihadistes dans les foyers de tension outre-mer. Le vide créé par la chute du régime de l’ex président Ben Ali en 2011 a été comblé par divers groupes terroristes islamistes notamment Al-Qaïda et de Daech. Die Welt y va de ses analyses et explications en affirmant d’abord que «  même si la détermination de nombreux jeunes à quitter le pays est extrêmement vive, les critiques adressées aux gardes-côtes tunisiens sont en forte croissance. Ils sont de plus en plus accusés ainsi que les autres forces de sécurité d’être soudoyés par les trafiquants de migrants et les négriers ».

Un moyen de pression aux mains de Tunis !

Surtout, le libéral-conservateur quotidien berlinois soupçonne « le gouvernement tunisien, aux prises avec d’énormes troubles sociaux dans de nombreuses régions du pays, de laisser les jeunes frustrés et sans emploi, partir en Europe ». Il cite de «  nombreux observateurs qui estiment qu’il est possible que la Tunisie utilise l’émigration clandestine pour faire pression sur l’UE et la pousser à lui accorder des aides financières ».

Si cela était vrai, souligne-t-il, ce serait une stratégie risquée dans la mesure où « les islamistes violents pourraient s’infiltrer parmi les migrants rapatriés qui voudraient revenir en Europe ». « C’est pourquoi l’auteur de l’attentat de Marseille, Ahmed Hanachi, a embarqué, fin septembre, de la ville de Bizerte avec des migrants clandestins vers l’Italie, après avoir été expulsé par les autorités allemandes en Tunisie en raison de ses liens avec l’auteur de l’attaque du marché de Noël de Berlin », est-il encore affirmé.

Une aubaine synonyme de fléau fiscal

La politique de « portes ouvertes » de l’Europe à l’égard des « réfugiés » est devenue une aubaine pour les trafiquants de migrants clandestins en Europe. Cela se traduira par un « fléau » fiscal pour les contribuables européens, estimé au cours des décennies à venir, à 35 milliards de dollars qui iront dans les poches de ces trafiquants chaque année. Ces trafiquants sont fermement aidés par des activistes pro-migrants et les organisations européennes de gauche. Les militants européens effectuent près de 40 pour cent de toutes les opérations de « sauvetage » des migrants en mer. En août, les autorités italiennes ont saisi un « bateau de sauvetage » allemand pour avoir « facilité l’immigration illégale », l’un de ceux arraisonnés récemment par les autorités.

Les accusations n’exceptent pas non plus les ONG européennes qui, selon l’agence européenne des frontières Frontex , ont été de connivence avec les trafiquants et leurs «  prétendues opérations de sauvetage qui ont mis en danger des vies humaines en continuant d’encourager les passeurs à embarquer encore plus de migrants sur des embarcations de fortune avec peu d’ eau et de carburant ».

La politique de portes ouvertes de l’Allemagne a encouragé de nombreux migrants à chercher une vie meilleure en Europe. Même le ministre de l’Intérieur allemand Thomas de Maizière a admis le mois dernier que les prestations sociales attrayantes du pays ont créé un « effet d’attraction » pour les immigrants économiques. A cet égard, la libre circulation des personnes à l’intérieur du continent a permis aux migrants de sillonner l’Europe à la recherche d’un système de protection approprié. De plus, l’échec de l’Europe dans la réglementation l’immigration clandestine a été « aggravée par celui l’échec de l’accord de Schengen, est-il encore affirmé.

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