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Tunisie : Un autre « attentat de Sousse » est probable, selon un expert US

D’inégale importance, trois développements risquent d’entacher la reprise de l’activité touristique en Tunisie alors qu’en Europe, il est de plus en plus envisagé d’assouplir les avis déconseillant les voyages vers cette destination nord-africaine qui continue de se ressentir sérieusement des retombées des attentats terroristes perpétrés sur son sol en 2015.

D’abord, il y a eu ce malencontreux jugement du coroner britannique qui a qualifié la gestion de l’attentat de Sousse par les forces de sécurité tunisiennes de « au mieux chaotique, au pire lâche », ce qui apporte de l’eau au moulin du Foreign Office, toujours chevillé à ses avertissements à répétition contre tout voyage non essentiel en Tunisie, malgré les pressions et les exhortations lui demandant d’atténuer les rigueurs de cette mesure. D’ailleurs, des sources londoniennes citées par le quotidien « The Telegraph » estiment que la levée de cette interdiction de voyage est encore plus improbable, du moins sur le court terme, donc pour la haute saison dont les réservations sont en cours ou en voie d’achèvement.

Encore plus fâcheux est l’avis émis par le ministère australien des Affaires étrangères et du commerce déconseillant les voyages de ses ressortissants en Tunisie. Si peu important soit-il en termes d’impact sur le négligeable flux de touristes australiens vers la Tunisie, cet avertissement, calqué dans ses grands traits sur celui du Foreign Office, n’en souligne pas moins que « les terroristes sont à un stade avancé dans la planification d’attaques dans des endroits susceptibles d’être fréquentés par les touristes en Tunisie ». Le gouvernement australien demande à ses citoyens de « faire preuve d’une vigilance particulière, et de reconsidérer le besoin de voyager en Tunisie en raison d’une forte menace d’attaques terroristes qui peuvent se produire partout et à tout moment, notamment dans certaines régions du pays ».

Les évidentes améliorations enregistrées dans la situation sécuritaire en Tunisie ne semblent pas lui valoir une réaction positive de la part de pays émetteurs majeurs comme la Grande-Bretagne dont, pourtant, les tour-opérateurs tirent une large part de leur chiffre d’affaires de leurs activités en Tunisie. Seul, semble-t-il, le caractère technique de l’évolution de la situation sécuritaire est pris en compte, et ce n’est que sur la foi des conclusions des experts britanniques que sera décidé le sort des conseils de voyage sur la Tunisie, et rien d’autre, comme le dicte la rigueur toute britannique s’agissant surtout de questions de sécurité.

L’attentat de Sousse, bis repetita !

La Tunisie, aux yeux de Londres, ne serait pas encore un pays totalement sûr. Cette vision des choses vient d’être étayée par le consultant en sécurité, Andy Hughes, ancien directeur adjoint de la sécurité intérieure de l’Etat de l’Alabama, aux États-Unis. Dans des déclarations au « Sun », il n’a pas écarté une réédition de l’attentat de Sousse qui avait fait, faut-il le rappeler, 30 tués parmi les touristes britanniques en juin 2015, affirmant que « très peu pourra être fait pour empêcher pareil massacre qui est très probable». Il estime que « le manque de renseignements sur l’éventuel auteur de l’attentat pose problème dès lors qu’il agit seul, tel un le loup solitaire », expliquant que « généralement, les terroristes [appartenant à cette catégorie] n’ont nulle partie liée avec un réseau ou d’autres dont ils sont tributaires pour leur aide ».

«  Même s’il y a d’autres personnes qui prêtent main forte au terroriste, l’absence d’une agence de renseignement fiable, comme la CIA, la NSA (Agence nationale américaine de la sécurité) ou le MI6 (Service du renseignement britannique) va inhiber la collecte de renseignements exploitables qui pourraient être utilisés pour prévenir une attaque », a-t-il dit.

Et d’ajouter : « « Pour empêcher une autre situation comme celle-ci de se produire, plusieurs garanties doivent être mises en œuvre. Hautement formés, motivés et dignes de confiance, les personnels de sécurité devraient être déployés dans une zone touristique comme la plage / hôtel où cela se produirait ». « Même si vous aviez mis en place ces personnels, vous ne pouvez être en mesure de limiter les pertes car il est extrêmement difficile d’arrêter un assaillant déterminé, surtout s’il s’agit de quelqu’un qui croit dans sa cause et est prêt à mourir pour elle ».

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