AccueilLa UNETunisie-Automobile : Bisbilles Laadhari-concessionnaires pour 2.000 voitures. Un vrai polar!

Tunisie-Automobile : Bisbilles Laadhari-concessionnaires pour 2.000 voitures. Un vrai polar!

La concession automobile est un secteur libre à l’importation. Il est pourtant sous contrôle, direct et total, du ministère du Commerce. Contrairement à toutes les activités commerciales, l’importation et la vente de véhicules en Tunisie est soumise à une autorisation, d’une seule année renouvelable. Quelques 25 concessions, représentant une trentaine de marques, restent ainsi chaque année sous la menace d’un refus de renouvellement de l’autorisation.

Contrairement à toute autre marchandise, cette activité est soumise à quota (entre 40 et 50.000 unités chaque année), défini par la DG du commerce intérieur, qui n’en dit publiquement mot. C’est aussi une activité, depuis 2011, diabolisée par les responsables du commerce extérieur de tous bords. Elle ne représente pourtant que 1,5 % du total des importations officielles de la Tunisie. Il existe pourtant un marché parallèle de l’automobile, avec des commerces qui ont pignon sur rue, qui représente 37 % de la moitié du marché officiel en nombre et quelque 50 % en montant, et qui est officiellement toléré et presque jamais inquiété.

⦁ Le Vizir a dit non !

Vainement depuis 2011, les pourparlers entre professionnels et ministère pour libéraliser le marché ont échoué. Depuis quelques années et faute d’augmenter le quota annuel d’importation, les deux parties s’étaient entendues pour toujours redistribuer le reliquat non importé, entre le reste des concessionnaires qui aura écoulé tout son quota, réparti entre eux par PV de réunion, dont copie est envoyée au ministère du Commerce.
C’était le cas en 2015 et cela devait s’appliquer pour l’année 2016 (sous le ministère de Zied Laadhari), qui se termine sans que la DG du commerce intérieur ne se décide sur le quota global d’importation pour 2017. Le ministre du Commerce et de l’Industrie du gouvernement Chahed n’aurait pas l’intention de reconduire cet accord, accepté par son prédécesseur. Le ministre du Commerce et de l’Industrie, Zied Laadhari, ne l’a pas officiellement confirmé, lors de son passage, mercredi dernier, sur les ondes de la Radio Nationale tunisienne. Mais il ne l’a pas, non plus, démenti, préférant parler de «discussions, encore ouvertes entre les deux parties».
Le différent est pour l’instant sur un total de 2034 véhicules qui devaient être répartis entre 9 concessionnaires (Alfa Ford, Aures Auto, Artes, City Cars, Economic Auto, Ital Car, Le Moteur et Stafim et Ennakl).

⦁ 50 euros de taxe de Parking à Malte, par jour et par voiture, à cause du ministre!

Or, tenant compte de l’accord antérieur accepté par l’ancien ministre, nombre de concessionnaires avaient commandé leurs véhicules et commencé à les importer. L’un d’entre eux s’est pourtant vu refuser le débarquement et son bateau a dû être redirigé vers Malte où il devra payer 50 euros par jour et par véhicule, en guise de taxe de parking sur le port. Il lui faudra après, si le ministre donne son accord, trouver un autre bateau pour le transport des voitures vers Tunis. Un autre a déjà embarqué ses voitures et ne sait pas si elles seront acceptées au port de Rades. Deux histoires dignes d’un vrai polar !

Pour l’instant, les deux parties n’en sont qu’au niveau des déclarations de presse. Le ministre Zied Laadhari n’en a fait qu’une, bien malgré lui, alors que la Chambre syndicale des concessionnaires automobiles court les plateaux médias pour alerter les hautes autorités contre les conséquences du refus du ministre de reconnaitre le principe de la continuité de l’Etat. Des conséquences d’abord sur les relations ministère du Commerce-concessionnaires et concessionnaires-constructeurs, qui pourraient durcir leurs conditions de vente et les délais de payement et sur la continuité de l’approvisionnement du marché où l’éventuelle pénurie risquerait d’augmenter les prix.
Ce qui est pour l’instant sûr, c’est que le «non» du ministre du Commerce à l’accord avalisé par son prédécesseur fera les affaires du marché parallèle et on devrait ainsi voire augmenter le nombre des ré-immatriculations au dépend des immatriculations ! Le ministre en est-il conscient et laisserait-il faire ?

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