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Tunisie : La BCT prévoit un net rebond de la croissance et affirme une légère amélioration économique

Une petite nouvelle, en ce début du mois d’octobre et après les petites catastrophes naturelles qui ont émaillé les activités de ce mois, est toujours bonne à prendre. En effet, selon un document de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), relatant les chiffres de la conjoncture économique, en Tunisie au début d’octobre 2017, «l’activité économique aurait connu une légère amélioration au cours du troisième trimestre de l’année 2017 au vu des indicateurs sectoriels disponibles. Le taux de croissance du PIB, pourrait ainsi connaitre un net rebond en variation trimestrielle».

Cette embellie partielle «porterait la marque de la performance quasi-généralisée des industries manufacturières et des services marchands dont notamment le tourisme et le transport », selon la même source. Petit bémol, que la Tunisie doit à nos propres concitoyens, toujours férus de révolution, «les industries non-manufacturières ont fait défaut en raison des arrêts de production du pétrole au Sud tunisien, pendant l’été» précise la BCT.

La BCT, qui parle avec des gants et prend les chiffres avec des pincettes, comme en ce qui concerne le PIB : «les exportateurs semblent avoir profité de l’affermissement perçu de l’activité industrielle dans la Zone Euro, au cours du mois de juillet 2017, malgré les difficultés qui persistent encore notamment au niveau du secteur du Textile, habillement et chaussures».

Le même document et toujours dans le positif, la BCT nous apprend que dans les «industries chimiques, elles affichent des signes de reprise au 3ème trimestre 2017, tirées par le retour de la production de phosphate, après avoir été fortement affectées au 2ème trimestre par les nombreux arrêts de production dans les zones d’extraction. Il est à noter que l’acquis de croissance trimestrielle, au mois d’août, de la production de phosphate se situe autour des 15% au 3ème trimestre contre une baisse de 19,6% au trimestre précédent». Des informations qui contredisent ou qui sont contredites par des déclarations des responsables du secteur, indiquant une série noire.

  • «Winou le pétrole» ? Il baisse toujours !

Côté pétrole, la BCT met en relief «l’arrêt de la production dans certains champs pétroliers lié aux troubles sociaux survenus à Tataouine et Kébilli, la succession de pannes techniques au niveau de quelques sites de production et l’épuisement naturel de certains puits ont pesé lourd sur la production de pétrole brut». Selon la même source, sur les 7 premiers mois de 2017, la production de Pétrole Brut a baissé de 16,6% comparativement à la même période de l’année précédente. En variation trimestrielle, son acquis de croissance au mois de juillet est estimé à -17,4% pour le 3ème trimestre 2017.

Le pétrole étant le 1er de la série des mauvaises nouvelles de ce 3ème trimestre 2017, on continue. En effet la détérioration du déficit budgétaire, selon la BCT, «à fin août 2017, le creusement du déficit budgétaire, hors amortissement de la dette, s’est accentué, pour s’établir à 3.814 MDT contre 3.124 MDT une année auparavant. Cette évolution a été induite par une progression notable des dépenses courantes et des intérêts de la dette publique qui a largement dépassé la hausse des ressources propres». On croirait entendre ce dicton tunisien qui dit «emportée par la crue de l’Oued, la vieille dame lance un youyou de joie pour l’année agricole qui sera faste».

  • Trop d’impôt tuera tout le monde, y compris l’impôt

Les ressources propres de l’Etat augmentent certes, pour accumuler, au terme des huit premiers mois 2017, un montant de 15.149 MDT, mais les recettes non fiscales accusent une baisse pour s’établir à 1.097 MDT, contre 1.775 MDT une année auparavant, non pas grâce aux contribuables, mais sous l’effet de l’encaissement du produit de cession de la licence 4G de téléphonie mobile pour un montant de 471 MDT.

L’UGTT ne va certainement pas aimer ça, mais «le renforcement des recettes fiscales a été particulièrement favorisé par la progression des impôts sur les revenus, autres que les salaires (1.436 MDT contre 1.180 MDT à fin août 2016) et des impôts sur les sociétés non pétrolières3 (1.405 MDT contre 847 MDT)», confirme la BCT.

Et l’institut d’émission d’ajouter que «les recettes à titre d’impôts indirects ont également réalisé une croissance notable de 13,3%, au terme du mois d’août 2017, contre seulement 2,6% une année auparavant, émanant essentiellement d’une amélioration tangible des recettes de la TVA (3.862 MDT contre 3.252 MDT à fin août 2016), qui représentent à elles seules près de la moitié des recettes d’impôts indirects, reflétant vraisemblablement un effort de collecte et un élargissement de l’assiette de la TVA». Et ce n’est que le début d’une plus grande saignée des consommateurs et des entreprises, qui s’annonce pour 2017. On a presque envie de faire toute de suite le saut à 2018 !

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