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Tunisie-Phosphate : Une production divisée par 2, alors que la Turquie voulait 8 millions t!

Le directeur régional des usines du Groupe Chimique Tunisien (GCT) à Gabes, Tawfik Jmal, s’est plaint ici même, sur Africanmanager, du blocage des trains transportant le phosphate du bassin minier vers les centres de production. Un fléau qui frappe de plein fouet son groupe et a des répercussions sur toute la chaine, par la faute de sit-in et mouvements sociaux intempestifs, pour moult raisons, des incursions mortifères. C’est une véritable catastrophe pour une économie sinistrée depuis 2011 et qui dépend des perfusions des institutions internationales pour s’éviter le naufrage. Ce mardi 26 septembre, on a eu un autre éclairage de la part du directeur commercial de la Compagnie de phosphate de Gafsa (CPG) Abderrazek Ritassi, tout aussi terrible…

La production de phosphate a diminué entre 40 et 50% entre 2010 et 2017, provoquant la perte de quelques marchés extérieurs pour la Tunisie a fait savoir, le DC la CPG. Lors d’une réunion tenue ce mardi pour la conclusion d’un accord sur la réalisation d’une étude pour l’exploitation de la mine Tozeur-Nefta devant entrer en production à partir de 2022, le responsable a indiqué qu’une légère amélioration de la production a été constatée au cours de certains mois mais sans atteindre le niveau de production habituel.

Depuis le début de l’année et jusqu’à ce jour 3,1 millions de tonnes ont été produites alors qu’en 2016 la production s’est élevée à 3,8 millions de tonnes contre un volume de 8 millions de tonnes à la fin de 2010, selon Ritassi.
La principale cause de la régression de la production, a-t-il expliqué, est la baisse du rythme de transformation du phosphate dans le Groupement chimique en raison de « la non arrivée des quantités produites en vue de leur transformation vu les mouvements de protestations et sit-in« .
Par ailleurs, a-t-il ajouté, la diminution de la production a fait perdre à la Tunisie des marchés extérieurs, tels que l’Inde et le Brésil. « Aussi la Tunisie met-elle l’accent sur l’exportation du phosphate vers les pays européens avec une part de plus de 50% du total de ses exportations afin de comprimer le coût« .

On pourrait aussi parler de la Turquie, à qui on reproche par ailleurs de ne rien faire pour équilibrer les échanges commerciaux avec la Tunisie. La Turquie qui pourtant, d’après son Ambassadeur à Tunis, Omar Farouk Dogan, a de gros besoins en phosphate et qui attendait de la Tunisie qu’elle soit à la hauteur. Une niche qui pourrait, à défaut de ne pas équilibrer complètement les échanges commerciaux entre les deux pays, au moins soigner les indicateurs de la balance commerciale tunisienne, laquelle n’a pas que la Turquie comme problème (il y aussi l’Italie, la Chine, etc…). Mais voilà, avec le pourrissement du climat social en Tunisie, qu’a d’ailleurs souligné l’ambassadeur turc, c’est pas demain que le pays va profiter pleinement de sa manne de phosphate, laissant le champ libre au concurrent, non moins voisin et pays frère, le Maroc. Alors avant de parler exportation vers les pays européens, il faut d’abord que la Tunisie règle ses gros problèmes conjoncturels et structurels…

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