La communication est un tout, qu’elle soit écrite, visuelle ou sur Internet. Il est vrai que depuis la Troïka, la communication des 7 gouvernements successifs en Tunisie était devenue «facebookienne». De ce fait, tous les chargés de communication des différents chefs de gouvernement, avaient toujours donné plus d’importance aux réseaux sociaux qu’aux supports traditionnels comme les sites internet conventionnels et en arrivent à faire des bourdes d’où notre barbarisme d’une communication bourdelesque, mot dont la racine est le terme bourde, ce dont est rempli le portail officiel de la présidence du gouvernement.
En effet, en parcourant le portail officiel du gouvernement tunisien, on est d’abord étonné de noter l’absence des deux nouveaux ministères, celui chargé des relations avec l’ARP et celui chargé des relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les droits de l’homme. Iyed Dahmani et Mehdi Ben Gharbia, seraient déjà persona non grata, au moins virtuellement ? Ou aurait-ils été déjà «dégagés» en catimini ??
Pis encore, sur la version française du site, les noms de deux ministres ne sont pas ceux officiellement annoncés par le chef du gouvernement. Dans la version française dudit portail, on découvre que le ministre de l’Enseignement supérieur ne serait plus Slim Khalbous, mais le dénommé Khalil Amiri (Voir notre capture d’écran ci-dessous). Au ministère de l’Agriculture, on croirait que le très décrié et polémique Samir Bettayeb aurait été carrément jeté dehors comme le réclamaient ses adversaires, puisque c’est le nom d’un certain Abdallah Rabhi qu’on découvre à ce poste sur ledit portail dudit gouvernement. A priori il pourrait s’agir d’un remaniement qui ne dirait pas son nom et que Youssef Chahed aurait pris soin de garder secret, jusqu’à ce que son équipe de communication ne vende la mèche.
Mais encore, les informations sur deux autres ministères se limitent au nom du ministre, sans autre forme de procès. Aucun détail sur les cordonnées, géographiques ou téléphoniques n’est mise sur le site. Les deux ministres en question seraient-ils déjà SDF avant d’avoir pris leurs fonction ou est-ce le nombre pléthorique des (s)ministre(s) qui rend leur logement difficile et exigerait une liste d’attente, comme le laisse penser l’absence de coordonnées ? Il s’agit du ministère des Affaires locales et de l’Environnement et du ministère de l’Energie et des mines.
