AccueilActualités Finances & économie - Tunisie3 banques suisses sanctionnées pour gestion de fonds suspects de Belhassen Trabelsi

3 banques suisses sanctionnées pour gestion de fonds suspects de Belhassen Trabelsi

Les banques HSBC, UBP et EFG ont été sanctionnées par les autorités suisses pour avoir failli dans le contrôle de l’argent de Belhassen Trabelsi, beau-frère du président déchu Ben Ali rapporte la RTS.

Les établissements HSBC Private Bank, Union Bancaire Privée (UBP) et EFG, tous trois basés à Genève, ont été épinglés par à l’Autorité fédérale de surveillance des banques (Finma) pour leur gestion des comptes suisses de proches du président tunisien déchu, Ben Ali, a indiqué la RTS, qui a eu accès à des documents confidentiels de la Finma.

Dans ces documents, la Finma explique que ces banques ont « gravement enfreint le droit de surveillance ». En conséquence, EFG devra s’acquitter de 46’000 francs suisses (environ 83.462 dinars) et UBP de 49’000 francs (88.905 dinars) pour « frais de procédure ».

Quant à HSBC Private Bank, elle a reçu la sanction la plus sévère, selon la RTS: la Finma lui inflige un versement de 88.000 francs suisses de frais de procédure (environ 159.666 dinars)et l’interdiction d’ouvrir des comptes pour des personnes politiquement exposées (PPE) pendant trois ans.

En outre, la Finma lui ordonne de mettre à plat ses processus internes de surveillance avec un superviseur externe. Contactée par la RTS, la banque EFG n’a pas réagi. De son côté, UBP a confirmé l’information, tout en indiquant qu’elle n’avait pas présenté de recours contre la décision de la Finma préférant « consacrer son énergie à améliorer encore ses processus de travail ».

Un porte-parole de HSBC, également contacté par la RTS, a simplement reconnu l’existence de la décision touchant son établissement et a indiqué que la banque a « pris d’importantes mesures correctives depuis.» Certaines personnes politiquement exposées (PPE), telles que chefs d’État et hauts fonctionnaires, s’enrichissent illégalement au détriment de leur pays voire détournent des fonds publics.

Ces fonds, parfois appelés « avoirs de potentats,» quittent souvent le pays où ils ont été détournés et arrivent sur les places financières internationales. Dont la Suisse qui s’est dotée d’un dispositif de restitution de ces fonds une fois qu’ils sont identifiés.

La Suisse a ainsi restitué quelques 1,7 milliard de francs suisses (près de 3 milliards de dinars),au cours des 15 dernières années. Concernant la Tunisie, le gouvernement a bloqué début 2011 à titre conservatoire les fonds déposés par l’ex-président Ben Ali, soit environ 60 millions de francs suisses.

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