JO-2016- L’élite nationale face à de nouveaux défis…Habiba Ghribi grande favorite

La Tunisie retrouve de nouveau les joutes olympiques en prenant rendez-vous avec les jeux olympiques d’été organisés cette année à Rio de Janeiro au Brésil du 5 au 21 août avec une délégation comptant 60 athlètes représentant 17 disciplines (16 sports individuels et un sport collectif qu’est le handball).
Au milieu de cette prestigieuse manifestation olympique qui regroupe les meilleurs sportifs du monde entier, l’élite tunisienne se retrouve de nouveau face à de grands défis de monter sur le podium olympique, un podium qui semble à priori promis à quelques sportifs comptant parmi l’élite mondiale à l’instar de la championne du monde et olympique du 3000 m steeple, Habiba Ghribi, et du champion olympique Oussama Mellouli (marathon 10 km en eau libre) et de quelques jeunes espoirs à l’image de l’escrimeuse Inès Boubakri (5e lors des derniers jeux de Londres 2012), du champion du monde juniors d’haltérophilie Karem Ben Henia et du champion d’Afrique de judo Faycal Jaballah (100 kg).
Plus d’un siècle est passé depuis la première édition des Jeux olympiques modernes, qui ont survécu malgré leur interférence avec le politique, les scandales de dopage et de corruption qui l’ont entachés et les dangereux dérapages qu’ils l’ont dévié des idéaux initialement prônés par le père fondateur du mouvement olympique, le Baron Pierre de Coubertin.
Et malgré ces déviations, l’évènement olympique accapare de plus en plus l’intérêt des sportifs du monde entier, entre autres les Tunisiens qui ont été précédés par la réputation de Mohamed Gammoudi, « l’athlète aux semelles de vent » qui a émerveillé le monde entier par ses belles performances aux 5000 m et au 10000 m lors des tournois de Tokyo, de Mexico et de Munich. L’originaire du petit village de Sidi Aïch a en effet réussi à hisser très haut le drapeau national et permis à son « petit » pays de se retrouver dans la cours des « Grands ».
Outre les performances de Gammoudi, d’autres sports collectifs ont valu des satisfactions au sport national pendant les joutes olympiques. La Tunisie, présente aux Jo depuis l’édition de Rome-1960, a en effet réussi à décrocher un total de 10 médailles (4 or, 2 argent et 4 bronze) grâce uniquement aux sports individuels, malgré leur marginalisation au profit des sports collectifs, en particulier le football qui sera absent cette fois à Rio.
L’élite tunisienne a en effet toujours pâti de l’absence des gros investissements, du manque de ressources et de stratégies de préparation scientifique à long terme, notamment après la révolution. Mais en dépit de cette situation, quelques sportifs tunisiens ont réussi à sortir du lot et à monter sur le podium olympique, grâce à un travail de longue haleine, une grande persévérance et surtout à la maîtrises des nouvelles règles nécessaires à « la création des champions », lesquelles règles ayant permis aux nations les plus titrées de se distinguer lors des précédentes éditions des jeux olympiques.
A trois jours du coup d’envoi des JO-2016, les sportifs tunisiens devraient être à leurs derniers réglages afin d’être prêts le jour J. Leur objectif étant d’honorer les couleurs nationales et de poursuivre la longue marche du succès initiée par Gammoudi et poursuivie par la sélection nationale du football en 1978, la sélection de handball en 2005, Oussama Mellouli et Habiba Ghribi, qui reste le principal espoir de médaille tunisienne lors de cette nouvelle édition.