Il fallait être né sous la meilleure étoile pour pouvoir tomber , ce lundi, sur une station-service pour s’approvisionner en carburant, notamment l’essence. Dès qu’ils ont appris que les transporteurs des marchandises observent, à partir d’aujourd’hui, une grève générale de trois jours, les automobilistes ont pris d’assaut séance tenante les stations-services qui se sont retrouvées illico presto en panne sèche alors que celles qui en avaient connaissaient un encombrement monstre.
On est dès lors bien loin des assurances données auparavant par le ministère de l’Industrie, de l’Energie et des Mines qui affirmait, ce lundi même, dans un communiqué, que « toutes les mesures ont été prises pour assurer l’approvisionnement des stations-services en carburant ».
Il est vrai que le ministère avait exhorté, dans son communiqué, les citoyens à ne pas s’affoler, affirmant, que le carburant sera disponible durant toute la période de grève dans l’ensemble des stations-services du pays. Cependant, dans les faits, les choses en sont allées autrement.
Il est essentiel de savoir que cette grève de trois jours (10, 11 et 12), a été décrétée à l’appel lancé par la Fédération générale du transport, relevant de l’UGTT pour revendiquer le versement des augmentations de 6% pour l’année 2012, comme il a été convenu avec les structures chargées du transport au niveau de l’UTICA. Celles-ci, (la fédération du transport et la chambre nationale du transport des marchandises), ont indiqué, dimanche, dans un communiqué, que le problème des transporteurs de marchandises s’est posé suite à une mauvaise interprétation de l’article 47 de l’avenant n°5 daté de 2011.