Les responsables du ministère de l’environnement et de l’Agence nationale de gestion des déchets (ANGed) dont Hédi Chébili, directeur de l’environnement au ministère de l’environnement, ont confirmé, mercredi 5 octobre, dans des interventions à une émission sur le problème des déchets en Tunisie, diffusée par Hannibal TV, l’abandon définitif du système des décharges contrôlées dans la gestion des déchets.
L’orientation officiellement retenue est la valorisation des déchets. Mais, rien ou presque n’est encore fait dans le sens de cette transition qui exige de l’argent et une infrastructure développée.
Il y avait dans le pays, à un certain moment, quelques 600 décharges non contrôlées, ramenées actuellement à 10 décharges contrôlées de sorte que plus de 10 gouvernorats ne trouvent pas encore où déposer les déchets, ce qui a créé le problème de la gestion des déchets dans ces régions dont notamment Sfax, Mahdia, Monastir, Tataouine, Kasserine et autres.
Au total, la production de déchets atteint 3,8 millions tonnes dont 2,8 sont enfouis dans les décharges contrôlées.
Du Nord au Sud, les citoyens refusent aujourd’hui que leurs localités abritent des décharges même contrôlées ou qu’ils soient des riverains proches de décharges.
L’expert Hamdi Châabane a noté que nous vivons « une catastrophe environnementale », car, a-t-il, la Tunisie dispose depuis longtemps de sociétés et entreprises spécialisées dans le traitement et la valorisation des déchets de toutes sortes, y compris les déchets dangereux des hôpitaux, et il y en a quelques unes qui en importent légalement. La valorisation est le meilleur choix, a-t-il dit, cependant, il avait fallu y recourir systématiquement longtemps avant d’aboutir à situation actuelle.