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Ben Abdallah : Nos entreprises textiles disparaîtront si on continue de ne vendre que des minutes

Le secteur des Industries du textile et habillement est considéré stratégique pour l’économie nationale. Il était un des secteurs-clé de l’industrie manufacturière tunisienne en termes de valeurs exportées, d’emploi et de valeur ajoutée. Aujourd’hui, le secteur file du mauvais coton.

Le président du groupement professionnel de la confection et de l’habillement et industriel Samir Ben Abdallah et l’Expert consultant Slim Khedher, ont été invités, mercredi 9 décembre 2015, à une émission économique à la radio RTCI, pour faire l’état des lieux de la réalité du secteur et pour fournir les perspectives de son évolution dans le contexte social, économique et politique actuel.

En fait, dit M. Ben Abdallah, le secteur compte 1 852 entreprises employant entre 180 et 185 mille personnes, soit 34% de l’ensemble des emplois des industries manufacturières.

Parmi les 1 852 unités du secteur, poursuit-il, 1 548 entreprises produisent pour l’exportation, soit 85% du secteur et 70% du total des entreprises totalement exportatrices installées en Tunisie. 820 entreprises sont en partenariat, dont 551 unités sont à capitaux 100% étrangers.

En termes d’emploi, le secteur du textile-habillement emploi entre 180 mille et 185 mille emplois directs, se plaçant ainsi en deuxième position par rapport aux secteurs pourvoyeurs d’emplois, après le secteur électrique.

L’experts consultants Slim Khedher a rebondi pour rappeler qu’en Tunisie le secteur textile-habillement était classé deuxième secteur manufacturier en termes d’emploi et de valeur exportée.

« C’était un secteur qui avait une place stratégique dans le pays. C’est un secteur en termes d’entreprise qui a la plus grande employabilité et qui a encore dit gisements d’emplois qui sont très importants. Nous sommes actuellement dans un carrefour stratégique pour le secteur textile tunisien et le gouvernement doit prendre des mesures au niveau de ce secteur. »

Pour Slim Khedher la situation actuelle du secteur habillement est peu reluisante.

« Si on faisait un comparatif des chiffres de l’année de 2009 par rapport à l’année 2014 ou de 2015, l’on s’apercevoit bien que les indicateurs ont reculé », a-t-il défié.

Et si on comparait les chiffres des années de 2008 – 2009 – 2010 par rapport à 2015, suggère-t-il, « le secteur textile et habillement qui représentait 50 % en termes d’emploi et de valeurs exportées, aujourd’hui ce taux est de 30 %. »

Il en cite les raisons :

« Nous ne sommes plus concurrentiel en étant resté un pays de sous-traitance, un pays qui vend les minutes de travail. Nous avons un grand problème de positionnement, de compétitivité, et nous ne pouvons plus être un pays de sous-traitance. »

 Pour demeurer, à l’avenir, dans le peloton de tête des grands producteurs et exportateurs mondiaux de textile-habillement, l’expert-consultant préconise qu’on revoie notre offre de services qui « doit s’intégrer pour répondre aux nouveaux besoins des marchés extérieurs.

Et pour conclure, il a préconisé que nos entreprises doivent revoir leur organisation qui, jusqu’à aujourd’hui est taylorienne, alors que le système de production en ligne n’est plus d’actualité par rapport aux commandes dont les quantités sont très petites. « Il faut être réactif pour pouvoir s’adapter à la demande », recommande Slim Khedher.

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