La justice n’a pas encore commencé les interrogatoires des accusés dans l’affaire dite de l’appareil secret du mouvement Ennahdha, dans laquelle sont impliquées 34 personnes, dont le président d’Ennahdha Rached Ghannouchi, a déclaré Me Imen Gzara, membre du collectif de défense des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi.
Lors d’une conférence de presse tenue mercredi à Tunis, Me Gzara a rappelé que le Tribunal de première instance de l’Ariana, qui s’est saisi de l’affaire de l’appareil secret, avait émis, en deux temps, des décisions d’interdiction de voyage à l’encontre de 34 personnes, et ce, après plus de trois ans et demi d’efforts menés par le collectif de défense pour le transfert du dossier devant la justice.
Elle a critiqué « le laxisme » dont a fait preuve la justice dans cette affaire, soulignant que le collectif de défense a « mené plusieurs batailles de procédures » pour parvenir à soumettre au tribunal le dossier de l’appareil secret.
Selon l’avocate, la juge d’instruction concernée a affirmé « qu’avant le renvoi officiel du dossier, aucune partie judiciaire n’a été saisie de la plainte relative à cette affaire ».
Me Gzara a, en outre, fait savoir que le procureur général près la Cour d’appel de Tunis a retenu, le 24 mai dernier, contre Rached Ghannouchi et 17 autres accusés, des chefs d’accusations concernant « une atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat et trafic d’influence pour obtenir des renseignements de la part de parties étrangères ».