C’est le choléra qui fait l’actualité en Algérie, un fléau que le pays n’a pas connu depuis 1996. On dénombre une quarantaine de cas de contamination et un décès dans la capitale, Alger et dans trois régions voisines, a confié vendredi 24 août 2018 à l’AFP le ministère de la Santé. Les autorités martèlent toutefois qu’il s’agit de cas « isolés » et non d’une épidémie…
41 cas de choléra ont été confirmés sur 88 cas suspects dans les 4 régions évoquées, a affirmé le Dr Djamel Fourar, directeur général de la Prévention du ministère ; 62 individus sont admis à l’hôpital. Autres indications : Plus de la moitié des cas recensés (22) l’ont été dans la wilaya (préfecture) de Blida, près d’Alger. Un de ces malades est décédé à l’hôpital de Blida, cinquième ville du pays avec quelque 300.000 habitants, nichée à 50 km au sud d’Alger, a-t-il indiqué.
11 cas ont été formellement identifiés à Tipaza (70 km à l’ouest d’Alger), 5 à Alger et 3 à Aïn Bessam, dans la wilaya de Bouira, à une centaine de km au sud-est de la capitale. « Ce sont des cas isolés, concentrés au niveau des familles« , a précisé le Dr Fourar, qui a ajouté que les cas enregistrés à Aïn Bessam, où trois personnes d’une même famille ont été hospitalisées entre le 7 août et le 14 août, n’inspirent plus de crainte puisqu’aucun nouveau cas n’a été signalé depuis.
« On cherche le lien entre toutes les personnes contaminées« , a déclaré le Dr Fourar, précisant notamment que les malades de Tipaza appartenaient à la même famille et que le père travaille à Blida. « La possibilité que la contamination se soit faite par l’eau a été rejetée« , autrement la diffusion aurait été plus massive et plus fulgurante, a-t-il dit. « L’hypothèse privilégiée actuellement est une contamination par des légumes ou des fruits mal lavés« , a-t-il conclu.
