Face à la pression croissante, le chancelier Olaf Scholz s’est déclaré ouvert vendredi à des discussions pour accélérer la tenue d’élections anticipées en Allemagne après la chute de sa coalition gouvernementale.
C’est la première fois qu’il s’exprimait sur le sujet depuis le coup de tonnerre de mercredi soir, quand il a annoncé le limogeage du ministre des Finances libéral Christian Lindner en raison de profonds désaccords sur la politique économique, et son intention de se soumettre à un vote de confiance des députés le 15 janvier.
En vertu de ce calendrier, des législatives anticipées ne pourraient pas avoir lieu avant mars. Mais les appels se multiplient pour qu’elles se tiennent plus tôt, si possible en janvier, alors que les défis sont nombreux pour la première économie européenne, au bord de la récession et qui craint les conséquences d’un retour de Donald Trump au pouvoir.
S’exprimant à Budapest en marge d’un sommet européen, Olaf Scholz a laissé entrevoir la possibilité d’un marché avec les partis d’opposition, au premier rang desquels les conservateurs, s’ils acceptaient de soutenir certains projets de loi en suspens.
Il a appelé les députés à un « débat serein » sur les textes qui peuvent encore être approuvés par le Parlement, même si son gouvernement est désormais minoritaire, soutenu uniquement par les sociaux-démocrates et les Verts.
Le dirigeant social-démocrate, au pouvoir depuis fin 2021, a reconnu que « de nouvelles élections doivent avoir lieu rapidement ».
Selon un sondage publié vendredi, les deux tiers des Allemands aspirent à de nouvelles élections sans délai.
Les sondages créditent la CDU et son allié bavarois CSU d’environ 34% des suffrages, devant l’extrême droite de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD).
Dans la mesure où il ne dispose plus d’une majorité parlementaire suffisante pour gouverner, Olaf Scholz devrait perdre le vote de confiance.
Allemagne: Scholz prêt à avancer la date d’élections anticipées
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