Le président des États-Unis, Joe Biden, est rentré jeudi aux États-Unis après une visite officielle en Angola, marquant sa première incursion en Afrique subsaharienne en tant que chef d’État. Ce voyage de trois jours a permis à Biden de réaffirmer l’engagement de Washington envers le continent africain et de dévoiler un projet majeur : le corridor ferroviaire de Lobito, rapporte AfricaNews.
Lors de son séjour, Joe Biden a annoncé un investissement de 600 millions de dollars pour moderniser le corridor ferroviaire de Lobito, un projet ambitieux visant à relier les zones riches en minerais de la République démocratique du Congo (RDC) et de la Zambie au port de Lobito, situé sur la côte atlantique de l’Angola. Ce corridor s’étend sur près de 2 000 kilomètres et constitue la plus grande initiative ferroviaire financée par les États-Unis hors de leur territoire.
Le président américain a souligné que cette infrastructure permettrait de transporter efficacement des matériaux essentiels comme le cobalt et le cuivre, indispensables à la transition énergétique mondiale. « L’Afrique est l’avenir », a déclaré Biden, insistant sur l’importance du continent dans les technologies propres et les chaînes d’approvisionnement globales. Mais cette approche suscite aussi des interrogations sur les véritables motivations économiques qui se cachent derrière l’engagement américain, et sur les retombées réelles pour les populations locales de ces pays riches en ressources.
Le troisième jour de sa visite a été marqué par une tournée au terminal portuaire de Lobito, où Biden a salué les efforts conjoints des États-Unis, de l’Union européenne et de leurs partenaires pour développer cette infrastructure. Ce projet représente non seulement une opportunité économique pour les pays concernés, mais aussi une initiative géopolitique visant à sécuriser l’accès aux ressources nécessaires à l’industrie mondiale des batteries et des énergies renouvelables.
Angola : Le corridor de Lobito, clé de voûte de la stratégie minière US
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