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Après la STEG , la SONEDE endosse au citoyen la responsabilité de sa mauvaise gestion et augmente ses tarifs !

Il semble que la facture s’alourdit de plus en plus sur les Tunisiens . Après la société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG), le tour de la société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (SONEDE) vient d’ajuster ses prix et faire endosser au pauvre citoyen, la responsabilité et le lourd fardeau de sa mauvaise gestion. Intervenu, ce mercredi, 3 juillet 2013, sur les ondes d’Express Fm, le PDG de la société, Hédi Belhaj a annoncé un ajustement des tarifs de consommation de l’eau potable, soulignant que cela est nécessaire pour sauver la société et couvrir ses pertes. A noter que les impayés de la société se sont chiffrés à 215 MDT durant la période 2011-2012. La société est confrontée, également à un déficit de 80MDT et des pertes d’une dizaine de MDT générées par des actes de sabotage perpétrés contre des installations de la société, particulièrement dans la région de Gafsa.

Il est légitime de s’interroger, dans ce cadre, si c’est le citoyen qui doit sauver la SONEDE et les institutions publiques ? Est-ce lui qui doit couvrir les pertes? Est-ce lui qui doit assumer la responsabilité ! Est-ce lui qui doit rembourser les pratiques controversées de certains responsables ? La facture s’avère, certainement, très lourde. Il devient urgent de régler les factures et réduire la charge de la société sur le dos du citoyen qui n’arrive plus, aujourd’hui, à remplir son couffin de tous les jours. A vrai dire, la SONEDE a su bien renverser les rôles et assumer, entièrement, au citoyen la responsabilité de sa mauvaise gestion qui date, déjà, de plusieurs années.

Par ailleurs, dans un article paru récemment dans le journal « La presse » Moncef Khezami, Docteur en économie, a écrit que la SONDE est devenue durant les sept dernières années l’espace par excellence de toutes les pratiques malsaines, reprochables, irrationnelles, douteuses, fortuites et inattendues : « Je ne sais pas si c’est par ignorance, par négligence, par inadvertance ou par exigence », s’est-il exclamé. Et de préciser que si la SONEDE, notre unique distributeur d’eau, est arrivée à cette situation difficile, c’est à cause des accumulations de fautes fatales de gestion d’un patrimoine public formé grâce aux efforts des contribuables dont certains se sont trouvés en manque d’eau potable durant la période chaude de l’année 2012 et fort probablement pour la prochaine saison estivale.

Moncef Khezami a indiqué, dans le même cadre, que la mauvaise gestion au sein de la SONEDE a presque touché tous les départements dont principalement l’embauche et le recrutement qui ont été effectués sans que l’entreprise en ait un besoin véritable, les ventes de matériel qui ont coûté à l’entreprise un manque à gagner de plus de 1,5 M de dinars.

Le responsable a évoqué, également, l’acquisition, par la SONEDE, en 1974 d’un terrain à Sidi Fathallah de plus de 8 hectares, pour en faire un parc, mais qui a été délaissé par la suite. A cela s’ajoute l’utilisation abusive des véhicules, ce qui a engendré des pertes de plus de 70 mille dinars.

Le responsable a affirmé, en outre, que Tunisie n’a ,par le passé, jamais connu des perturbations dans l’approvisionnement en eau potable même pendant les périodes de sècheresse assez longues qu’a connues le pays.

Il a estimé, aussi, que l’ardoise des fonds perdus à jamais de la société, est estimée à plus de deux cent cinquante millions de dinars, soit 5,45 fois la somme récupérée par la présidence de la République la semaine du 8 avril 2013 des deniers détournés par l’ancien régime. « Le découvert bancaire est devenu structurel en dépassant des limites raisonnablement acceptables (parfois plus de cent millions de dinars) à tel point qu’une banque de la place a rejeté, pour dépassement du plafond autorisé, le paiement de la somme de huit cents dinars accordée à un agent », a-t-il ajouté.

A signaler, dans ce cadre, que les tarifs de l’eau seront majorés de 300 millimes par trimestre pour environ 70% des abonnés de la SONEDE, dont la consommation ne dépasse pas 40m3 d’eau par trimestre. Le reste des abonnés, dont le volume de consommation dépasse 40m3 par trimestre, payeront plus, soit de 15 à 30 millimes par jour. Les tarifs seront encore plus élevés pour les gros consommateurs (hôtels, propriétaires de piscines…).

Khadija Taboubi

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