La balance commerciale alimentaire a enregistré un déficit de 1793,7 MD, à fin juillet 2022, contre un déficit de 1081,0 MD durant la même période de 2021. Il en est résulté une baisse du taux de couverture à 66% en 2022, selon le bulletin mensuel de l’observatoire national de l’agriculture (ONAGRI), pour le mois d’Août.
La part du déficit de la balance alimentaire, dans le déficit de la balance commerciale globale (-13708,3 MD, en 2022), a augmenté de 0,7 point de pourcentage, par rapport à la même période de l’année dernière, passant à 13,1%.
En termes de valeur, les exportations alimentaires ont enregistré une hausse de 29 %, alors que les importations ont augmenté de 39,5%.
Le déficit enregistré est essentiellement, le résultat de l’accroissement du rythme des importations des céréales (+48,7%), des huiles végétales (+73,2%) et du sucre (+41,5%) et ceci malgré la hausse des exportations de l’huile d’olive (+33,2%), dont le prix moyen a connu une nette amélioration de 32,1%, à 10,58 DT/kg.
Le plus inquiétant reste la hausse de 89,7%, du prix à l’importation du blé dur par rapport à l’année dernière. Il en est de même pour le prix des huiles végétales (+60,8%) et du sucre (+40,6%).
De façon générale, les prix des produits céréaliers (blé tendre, orge et maïs) ont enregistré une augmentation variant entre 44% et 60%. L’enchérissement a été de 60,1% pour l’orge, de 59,4% pour le blé tendre et de 44,2% pour le maïs. Cette hausse est principalement liée aux répercussions de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Les prix à l’exportation ont marqué une progression moins importante, avec une hausse de 32,1% pour l’huile d’olive, de 12,4% pour les produits de la pêche et de 12,1% pour les agrumes par rapport à la même période de l’année précédente. Par contre, les prix des tomates et des dattes ont baissé respectivement de 4,6% et de 3,4%.
Les exportations alimentaires ont représenté 10,7% des exportations nationales totales et les importations alimentaires ont représenté 11,4% des importations totales.
Une salve de déficits
Il y a lieu de noter que les déficits de la balance commerciale alimentaire ne font que s’enchaîner. Au cours du mois de juin de l’année 2022, il a été de 1559,7 MD contre un déficit de 806,9 MD durant la même période de l’année précédente ; enregistrant ainsi, un taux de couverture de 66,9% en 2022 contre 75,1% en 2021.
En termes de valeur, les exportations alimentaires avaient, cependant, enregistré une hausse de 29,7% alors que les importations ont augmenté de 45,5%.

Le déficit enregistré est essentiellement le résultat de l’accroissement du rythme des importations des céréales (+48,6%), du sucre (+141,0%) et des huiles végétales (+70,1%) et ceci malgré la hausse des exportations de l’huile d’olive (+34,0%).
Une nette amélioration du prix moyen de l’huile d’olive (10,60 DT/kg) enregistrant une hausse de 34,1% par rapport à l’année précédente.
Le prix du blé dur a enregistré une hausse de 90,2% par rapport à l’année dernière. Les prix des autres produits céréaliers (blé tendre, orge et maïs) ont enregistré une hausse variant entre 44% et 55%, cette hausse est principalement liée aux répercussions de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.