Avant d’être reçu par le président Abdelaziz Bouteflika, à Alger dimanche 6 mars, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki Moon était samedi dans les camps de réfugiés sahraouis Smara à Tindouf, dans le sud-ouest de l’Algérie.
À son arrivée au camp, le cortège du secrétaire général de l’ONU a été attaqué à coup de jets de pierre. Il a dû rebrousser chemin et remonter à bord de son hélicoptère protégé par un lourd dispositif de sécurité.
Cette visite du secrétaire général Ban Ki Moon devait être consacrée principalement au Sahara occidental pour une éventuelle reprise des pourparlers entre le Maroc et le Polisario.
Mais la préoccupation du moment à Alger, c’est l’intervention étrangère en Libye.
Dans ce sillage, le secrétaire général a déclaré : « Si les choses ne progressent pas sur le plan politique, la crise humanitaire, à savoir les atteintes à la sécurité y compris les attaques de l’organisation terroriste Daech se multiplieront et gagneront du terrain. »
De leurs côtés, les autorités algériennes ont répété leur opposition à une solution militaire, qui apporterait « destruction » et « chaos », ajoutant qu’un dialogue devrait être initié avec la participation de l’Algérie qui pourrait user de son influence pour apaiser la situation libyenne.
Rappelons que depuis 40 ans, le Maroc et l’Algérie revendiquent la propriété du Sahara occidental, un territoire de 266 000 km2. L’Algérie soutient le Polisario qui réclame un scrutin d’autodétermination. Le Maroc propose un statut de large autonomie. Faute de solution, les populations, elles, se retrouvent confinées dans des zones administrées par le Polisario ou les autorités marocaines selon l’endroit où elles se trouvent. (RFI)