Les grandes lignes de la loi de finances 2025 suggèrent que la Tunisie comptera à nouveau sur elle-même l’année prochaine et que les bailleurs de fonds internationaux, y compris le FMI et les institutions financières internationales, ne seront pas sollicités, a déclaré, vendredi, l’économiste Ridha Chakandali.
Dans une déclaration à Mosaïque Fm, il a ajouté que le pays s’appuiera uniquement sur ses propres ressources, considérant qu’il s’agit là d’une démarche positive et judicieuse mais pas suffisante car cela nécessite des fonds importants, en particulier avec la prise en charge par l’État en parallèle du rôle social, ce qui le place devant une équation difficile.
Il a souligné que l’année 2024 a mis en évidence l’incapacité de l’Etat à mobiliser des ressources extérieures au profit du budget de l’Etat, s’élevant à 16,4 milliards de dinars, mais l’Etat n’a été capable de mobiliser que 1,1 milliard de dinars.
L’expert a souligné que l’approche de l’État pour parvenir à cette fin lui commande de poursuivre le recours à l’emprunt interne, ce qui tarira les ressources dont disposent les banques pour les diriger vers le secteur privé.
Il a mis en garde contre la poursuite des emprunts internes qui menacerait la croissance économique et créerait une sorte de ralentissement économique, entraînant une baisse des ressources fiscales.
Budget de l’Etat : La Tunisie comptera, en 2025, sur elle-même
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