Ce 11 octobre, s’ouvre devant le Tribunal militaire de Ouagadougou le procès de l’assassinat de Thomas Sankara. Dans cette affaire qui court sur trois décennies, l’ancien président burkinabé Blaise Compaoré et ses 13 coaccusés sont attendus pour répondre des faits d’“attentat à la sûreté de l’État, complicité d’assassinat et recel de cadavres”, rapporte le site panafricain en ligne Afrique sur 7.
Ce procès sera l’occasion d’éclaircir les circonstances encore troubles entourant l’assassinat de cette figure charismatique du panafricanisme et qui a pu être considérée comme le Che Guevara africain.
Pourtant, le principal accusé et sans doute le plus emblématique, l’ancien président du Burkina Faso Blaise Compaoré, n’assistera pas au procès. L’annonce en a été faite par ses avocats qui avancent un argument de procédure selon lequel le tribunal militaire, qui doit juger de l’assassinat de Sankara, est un “tribunal d’exception”. L’immunité de l’accusé, longtemps chef de l’État burkinabé, a également été avancée, précise le site qatari.
Parmi les autres accusés figure l’ancien bras droit de Compaoré, le général Gilbert Diendéré.