AccueilLa UNECorruption en Tunisie: Le poids d'un héritage encore vivace!

Corruption en Tunisie: Le poids d’un héritage encore vivace!

Le fléau de la corruption et de la mauvaise gestion de l’argent public n’a de cesse de  prendre de l’ampleur notamment avec l’émergence de groupes criminels organisés qui ont profité de la dérive enregistrée dans différents domaines pour développer des réseaux de corruption au sein de l’administration et de l’appareil financier loin de tout contrôle gouvernemental.

Plus de peur, plus de passivité, tout acte de corruption doit être dénoncé, d’où qu’il vienne et quel que soit celui qui l’a commis. Il y va de l’avenir du Tunisien et de celui du pays, car avec un régime depuis plus d’un lustre déchu dont la nomenklatura ne s’occupait que de ses propres affaires, il était normal que les affaires du pays soient marginalisées à tel point que le peuple en arrive à boire dans des marécages…

Si la corruption a affaibli la Tunisie et demeure un obstacle au développement de l’économie, les efforts pour la combattre ont gagné en intensité. La lutte contre la corruption n’est pas aussi facile que l’on croit. Ni l’homme de loi, ni celui de l’audit ou du contrôle ne peut traiter le sujet de la corruption seul.

L’Instance Nationale de Lutte contre la Corruption (INLUCC) a annoncé ce lundi 26 avril 2021, qu’elle a remis à la justice un dossier portant sur « des soupçons de corruption économique, financière et administrative complexe », dans une institution publique relevant du ministère des Technologies de la Communication.

Plusieurs fraudes et infractions ont été relevées, suite aux plaintes parvenues à l’INLUCC, sur des dépassements et des fautes de gestion, en 2019 et 2020, dans l’institution en question, précise l’Instance, dans son bulletin du mois d’avril.

Les plaintes dénonçaient, notamment, des soupçons de corruption pesant sur un président directeur général et de hauts cadres de l’établissement, indique l’INLUCC, ajoutant que d’autre fraudes ont été découvertes, lors de l’enquête, dont l’acquisition d’un bien, objet de litige, qui risque de causer à l’institution des pertes de l’ordre de 9.2 millions de dinars.

Des dépassements relatifs aux dossiers marketing et publicité ont, également, été découverts concernant la budgétisation, l’octroi de primes et de financements suspects et le non-respect de la réglementation en vigueur en matière de concurrence.

L’Instance nationale de lutte contre la corruption a reçu plus de 39 mille dossiers de corruption depuis dix ans. Elle a transféré plus de 1800 dossiers de corruption à la justice. Cependant, malgré tous ces efforts, les citoyens n’ont plus confiance. Ce qui nécessite une stratégie globale pour déterminer les responsabilités de chaque intervenant.

Dans le même sillage, l’instance est en train d’évaluer l’ancienne stratégie de la lutte contre la corruption.

La Tunisie membre du Réseau des Autorités de prévention de la corruption

C’est sans doute dans ce cadre que la  Tunisie a officiellement rejoint le Réseau des Autorités de prévention de la corruption.Une adhésion qui lui permettra de s’inscrire dans des coopérations bilatérales et multilatérales, et de profiter des outils nécessaires pour le renforcement de l’action commune.

Elle favorisera aussi la coopération technique, l’échange d’expertise et le partage d’informations et d’investigations. Il est également question d’ouvrir de nouvelles voies dans la lutte anticorruption et à instaurer un modèle de gouvernance exemplaire.

Le Réseau des Autorités de prévention de la corruption regroupe 21 autorités anti-corruption de plusieurs pays, dont le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Serbie, la Croatie, le Maroc, la Jordanie, la France et l’Italie.

On rappelle que la Tunisie avait enregistré une avancée d’un rang dans le classement international de l’indice de perception de la corruption pour l’année 2018, occupant ainsi la 73e place sur l’ensemble des 180 pays, selon le nouveau rapport de l’organisation Transparency International. Le rapport de l’ONG, a révélé que la Tunisie a gagné aussi un seul point dans son score, passant de 42 points en 2017 à 43 points en 2018 sur une échelle de 100 points.

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2 Commentaires

  1. dans l’ancien régime la corruption est concentrée entre les membres de la famille du feu l’ancien président et dans une moindre mesure leurs subalternes mais depuis la révolution bénie la corruption la contrebande et la spéculation sont devenues monnaie courante dans et ce n’est pas les instances et les services publics qui peuvent les éradiquer il faut une autorité publique forte et incorruptible comme aux États Unis dans les années 1930 qui ont mis fin à l’activité de la mafia et ses tentacules dans tout le pays et le gouvernent fédéral est sorti vainqueur dans sa lutte contre le mafia et le crime organisé

  2. L’image de l’INLUCC a été ternie par le limogeage de son président par un chef de gouvernement qu’elle a justement dénoncé. L’actuel président de l’INLUCC a été nommé par ce même chef de gouvernement. Aussi bien le limogeage que la nomination sont abusives et suspectes.

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