Le laboratoire américain Merck va demander sous peu aux Etats-Unis l’autorisation de commercialiser une pilule qui, selon un essai clinique, réduit par deux les risques d’hospitalisation et de décès des patients atteints du Covid-19. S’il est approuvé, ce médicament appelé molnupiravir représenterait une avancée majeure dans la lutte contre la pandémie en permettant de diminuer assez facilement les formes graves de la maladie.
Merck a précisé vouloir déposer un dossier auprès de l’agence américaine des médicaments, la FDA, « aussi rapidement que possible », sans donner plus de précisions. Anthony Fauci, le conseiller de la Maison Blanche sur la crise sanitaire, a déjà estimé que les données de l’essai clinique étaient « impressionnantes ». Les traitements anti-Covid actuellement disponibles comme les anticorps monoclonaux ou le remdesivir de Gilead sont administrés par intraveineuse.
Avoir une option plus facile à déployer serait une aubaine, note Natalie Dean, biostatisticienne spécialisée dans les maladies infectieuses à l’université Emory. « On peut avoir des traitements qui sont également efficaces mais si l’un est bien plus facile à utiliser que les autres, alors son impact sur la population sera bien plus important », a-t-elle expliqué à l’AFP.